QUAND UN DESSIN NOUS RÉAPPREND À VIVRE ENSEMBLE : LA FONDATION PLANTU
Seule l’éducation et peut être aussi le rire peuvent vaincre la barbarie, donner le goût des autres, de faire société. Cela a été au cœur de la création de l’association « Cartooning for Peace », créée en 2006 par Plantu mais aussi désormais de sa fondation, avec une ambition : partager par le dessin, l’humour, lutter contre les intolérances.
Plantu multiplie les interventions dans les écoles, les collèges, les lycées. « Il y a aujourd’hui une vraie urgence pédagogique à réinventer, car il y a une montée de l’antisémitisme, de l’islamophobie et un déficit de conversation ». En 2016, dans la foulée des attentats de Paris et Bruxelles, il décide qu’il faut encore aller plus loin et créé la Fondation qui porte son nom. Le but de cette fondation est de lutter contre les exclusions et de sensibiliser les enfants et adolescents français et belges à la lutte contre l’intolérance, grâce à la création artistique. « Une urgence à l’heure où nos démocraties se fragilisent ». La rencontre avec la Fondation ENGIE s’est faite en novembre 2017, lors de l’exposition Traits d’union organisée par la Fondation Plantu dans le quartier de Molenbeek, à Bruxelles. La Fondation ENGIE a alors décidé d’apporter son soutien à Plantu, en aidant notamment à l’organisation d’activités dans les écoles. Plantu intervient régulièrement lors des CAMPUS Unesco sur la liberté d’expression et devant les collaborateurs d’ENGIE au siège.
Quant à Plantu lui-même, il reste fidèle à son personnage : toujours disponible, toujours généreux, toujours prêt à donner de son temps et de son talent. Même au plus fort de la crise du Covid, il n’a pas hésité à dégainer son crayon pour effectuer quelques dessins pour la Fondation ENGIE.
« Je me suis rendu compte que l’école n’était pas faite pour moi. Pour mes premiers pas, mon père m’a donné un crayon, et j’ai eu le sentiment de m’appuyer sur quelque chose. [...] Au bout d’un certain temps, j’ai compris que le dessin, l’art pouvait être une possibilité de m’en sortir. Je me suis lancé dans le dessin et évidemment, ça n’a pas marché du jour au lendemain. C’est pour ça que j’ai créé la fondation Plantu pour mettre ensemble des jeunes que j’appelle des «oubliés de la république» avec des professionnels. Il faut qu’il y ait des mains tendues. »
Plantu