PRIX "TALENTS DE LA RECHERCHE"

PRIX "TALENTS DE LA RECHERCHE"

Favoriser les recherches sur le thème de la résilience des sociétés face aux changements climatiques, étudier le passé pour comprendre l’avenir : sont au cœur du partenariat Musée de l’Homme – Muséum d’Histoire naturelle – Fondation ENGIE.

La Fondation ENGIE et le Musée de l’Homme ont en effet créé, il y a 3 ans, le Prix « Talents de la Recherche » – qui récompense chaque année des chercheurs du Muséum national d’Histoire naturelle travaillant sur le lien climat / Homme. La troisième édition s’est déroulée le 8 décembre dernier lors de la journée du Climat en présence d’Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux et membre du conseil d’administration de la Fondation ENGIE, et de Gilles Boeuf. La 4e édition se déroulera lors du congrès de la Nature en septembre prochain à Marseille afin de contribuer à renforcer la notoriété de ce prix et valorisera le formidable travail des chercheurs primés.

LA FRANCE A D’INCROYABLES « TALENTS DE LA RECHERCHE »

Pour soutenir la recherche sur la résilience des sociétés face aux changements climatiques et le rayonnement du Musée de l’Homme dans le domaine de la recherche, la Fondation ENGIE soutient les lauréats du Prix « Talents de la Recherche ».
Pour sensibiliser le plus grand nombre, chaque travail de recherche fait ensuite l’objet d’expositions, de films ou de conférences pour que les chercheurs deviennent des acteurs de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique, ou comme le dit Bruno David, président du
Muséum national d’Histoire naturelle : « Si leurs activités ne sont pas toujours visibles, elles sont pourtant essentielles.

CETTE ANNÉE : TROIS MÉDAILLES D’OR SUR LE PODIUM

Malgré la situation mondiale liée au Covid-19, Le Muséum et la fondation ENGIE ont tenu à remettre les prix 2020 aux lauréats, dans le strict respect des règles sanitaires, pour souligner le caractère essentiel des recherches sur le climat.

– ECOCLIMA : pour les grands singes, contre le réchauffement climatique

Selon les modèles prédictifs, les changements climatiques impacteront durement et durablement l’Afrique centrale sur le plan de la sécurité alimentaire pour les populations humaines autant qu’animales sur un même territoire. Le projet Ecoclima cherche donc à étudier la résilience d’un socio-écosystème composé des humains, des bonobos, de la forêt et de la savane afin de préserver leur équilibre tout en luttant contre le réchauffement climatique. De ces recherches, le porteur de projet Victor Narat a pu formuler des recommandations afin d’adapter les politiques globales au territoire étudié.

– ENVID’IMAGE : portrait du Paléolithique supérieur européen

Il y a 40 000 ans, la représentation des animaux (consommés ou utilisés) sur des objets et dans les grottes se développe et se perfectionne. À travers un travail interdisciplinaire requérant des compétences en archéozoologie, en géochimie isotopique et en études des représentations, Éric Robert cherche à étudier les nuances dans les représentations du bestiaire animal en fonction des sites où elles se trouvent. En effet, les lieux de représentation sont autant d’indices pour mesurer les comportements sociaux face à la faune et comment celle-ci a été impactée par les changements climatiques.

– INNOVECO : à l’avant-garde de l’agroécologie

Conscients que les changements climatiques globaux se répercutent nécessairement sur les territoires locaux, Julien Blanc et Léo Mariani se sont intéressés aux initiatives de paysans agroécologues qui expérimentent de nouvelles manières de cultiver les terres dans le respect du vivant. Implantés dans trois régions françaises, le Rhône, la Corrèze et le Lot, ces projets novateurs portés par des vignerons, des maraichers-arboriculteurs et des éleveurs ont permis à Innoveco d’appréhender et synthétiser les bénéfices de cette avant-garde agroécologique.

« Sans la science pour nous éclairer, nous serions orphelins de l’avenir »

Allain Bougrain-Dubourg, membre du jury du Prix des « Talents de la Recherche», membre du Conseil d’administration de la Fondation ENGIE, président de la Ligue de Protection des Oiseaux

Votre sujet est la biodiversité. Pourquoi participer aux « Talents de la Recherche » qui traitent du climat ?

Le réchauffement climatique et la protection de la biodiversité sont les deux faces d’un même combat. Le climat affecte la biodiversité. Et la biodiversité, une fois réparée, est un espoir pour le climat. Preuve de cette imbrication des thèmes, je travaille souvent main dans la main avec des spécialistes du climat – par exemple avec Jean Jouzel, vice-président du GIEC. Dans un cas comme dans l’autre, c’est l’homme qui détient les clés. Il peut changer la donne. Les recherches primées dans le cadre des « Talents de la Recherche » le montrent bien… et c’est aussi ce qui m’intéresse dans le projet.

Pourquoi jugez-vous important de mettre en lumière le travail des chercheurs ?

Aujourd’hui, les scientifiques sortent de leur laboratoire ; ils influencent les politiques environnementales et secouent les consciences. C‘est une excellente chose. Mais d’un autre côté, la parole des chercheurs est souvent mise en cause. La montée du mouvement créationniste le montre bien. Je crois donc qu’il est toujours urgent de mettre en lumière le travail des chercheurs, comme le font les « Talents du la Recherche ». Bien sûr, il ne s’agit pas de dire que la science est infaillible, tout simplement car la connaissance n’est ni définitive ni figée. Il subsiste toujours des doutes. Mais si on n’avait pas la science pour nous éclairer, nous serions orphelins de l’avenir.

Comment avez-vous vécu cette troisième édition ?

C’était passionnant, car les douze projets présentés sont tous en prise avec la réalité, concrets dans leur approche et riches d’enseignements pour aujourd’hui. Et c’était un déchirement, car nous ne pouvions en retenir que trois ! Au final, j’ai le souvenir d’échanges riches, enthousiasmants, porteurs d’espoir. Bref, une vraie bouffée d’oxygène… comme à chaque fois que j’interviens sur un projet avec la Fondation ENGIE.


RESTAURATION DES FABRIQUES

RESTAURATION DES FABRIQUES

La restauration de la fabrique des bouquetins et de la fabriques des takins n°2 réalisée grâce au soutien de la Fondation ENGIE, est terminée. Cela marque la fin du grand projet de restauration des quinze fabriques à toit de chaume de la Ménagerie, qui avait débuté en juin 2018 et qui avait été rendue possible grâce à un appel aux dons et à des mécénats d’entreprise dont celui de la Fondation ENGIE. Ces travaux avaient pour objectif principal de redonner à ces constructions leur aspect originel mais également de les rendre durables dans le temps, grâce à la pose de nouveaux toits de chaume, au remplacement de certains éléments de la charpente et à la reprise des murs extérieurs en bois ou maçonné. La réouverture de la ménagerie le 19 mai a été l’occasion de lancer l’application mobile ludo-éducative visant à sensibiliser les jeunes visiteurs à la conservation de la biodiversité et des espèces animales menacées avec le soutien de la Fondation ENGIE


DES RENCONTRES INSPIRANTES

DES RENCONTRES INSPIRANTES

DENIS MUKWEGE POUR LES FEMMES

Prix Nobel de la paix 2018, le gynécologue Denis Mukwege est connu dans le monde comme l’homme qui répare les femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo (RDC).

Gynécologue, Denis Mukwege opère sa première victime de viol et de mutilation en 1999. Il saisit rapidement l’ampleur du phénomène et l’Hôpital Général de Panzi se transforme en centre spécialisé dans l’accueil des victimes de viol. Entre 1999 et décembre 2014, il y a soigné 42.264 victimes de viol avec son équipe. En moyenne, 10 femmes survivantes de violences sexuelles consultent chaque jour à l’Hôpital Panzi.

Lors d’un voyage en Belgique, Denis Mukwege a visité le Service de Chirurgie Digestive (de l’équipe du Professeur Cadière), spécialisé dans les techniques de chirurgie minimal invasive, notamment la laparoscopie. Suite a cette rencontre, le Professeur Cadière a formé une équipe de chirurgiens, d’anesthésistes et d’instrumentistes et il se rend tous les quatre mois à l’Hôpital de Panzi pendant une semaine.

L’hôpital de Panzi est désormais spécialisé en obstétrique, en pédiatrie, en médecine interne, en nutrition et en chirurgie générale et spécialisée. 34 médecins y travaillent, dont 12 chirurgiens, pour une équipe totale de 260 personnes.

En 2019, après 20 missions et plus de 1.400 interventions, le Professeur Mukwege a demandé entre autres au Professeur Cadière de construire un nouveau bâtiment de chirurgie minimal invasive et de l’équiper. Le bâtiment avec 6 salles d’opération sera un centre de référence et d’enseignement pour la République Démocratique du Congo et pour toute l’Afrique.

Grace à ce nouveau centre et à la formation de chirurgiens pour toute l’Afrique ce sont des milliers de femmes, hommes et enfants qui bénéficierons de meilleurs soins. La fondation ENGIE soutient ce projet depuis le début et a confié à Energy Assistance le soin de réaliser l’installation photovoltaïque de production électrique et la distribution de cette énergie dans le bâtiment.

« Nous vivons des atrocités. Des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité sont commis à l’est de la RDC depuis bientôt un quart de siècle. Malheureusement, il règne une indifférence assourdissante face à la situation de cette partie du monde, où le corps des femmes est utilisé comme champ de bataille. A Panzi, nous avons déjà soigné plus de 50000 personnes de sexe féminin, allant des bébés aux personnes âgées. Elles subissent des viols et des mutilations d’une extrême violence, on va jusqu’à brûler leurs parties génitales. Nous avons dénoncé cette situation il y a vingt ans, mais n’avons jamais eu de solution qui permette à la population locale de vivre en paix. Nous nous trouvons donc dans une crise humanitaire majeure. »

Professeur Mukwege


CHÉKÉBA HACHÉMI POUR LES FEMMES AFGHANES

Chékéba Hachemi est une femme politique afghane, première diplomate femme de son
pays sous le gouvernement provisoire afghan en 2001. Née à Kaboul, elle fuit l’invitation soviétique quand elle n’a que 11 ans. En 1996, elle créé « Afghanistan Libre », une organisation indépendante, non gouvernementale et à but non lucratif qui se consacre à la défense et au renforcement des droits du peuple afghan ainsi qu’à la défense, l’égalité et le droit des femmes dans son pays.

Ses engagements prennent plusieurs formes : l’accès à l’éducation, la santé, l’énergie… le tout pour encourager les femmes à prendre leur indépendance.

Depuis 2016, Afghanistan Libre est partenaire du projet « Schools, Lights and Rights » porté par La Voix De l’Enfant en partenariat avec la Fondation ENGIE. Poursuivant ses actions, Chékéba Hachemi s’engage pour obtenir des identités légales aux jeunes filles pour faire valoir leurs droits et ainsi leur permettre de poursuivre leurs études. Des lampes solaires portables ont également été distribuées pour permettre aux jeunes filles de faire leur devoir à la maison dans de meilleures conditions et sécuriser les trajets de nuit entre l’école et le foyer.

En 2017, c’est le programme « salles digitales » qui est également soutenues par la Fondation ENGIE pour ouvrir des salles digitales dans des villes sans électricité.

« Sur le papier, c’est un projet fou. Ouvrir des salles digitales dans des villages sans électricité, dans l’un des pays les plus dangereux au monde, où seulement 28% des lles ont à l’enseignement secondaire. Rien ne colle et pourtant la Fondation ENGIE nous a soutenu dès le début »

Chékéba Hachemi, Fondatrice d’Afghanistan Libre


PÈRE PEDRO OPEKA POUR LES POPULATIONS DÉSHÉRITÉES

Si Père Pedro est né en Argentine, son coeur est à Madagascar. Depuis des décennies, il redonne esprits au plus déshérités, ceux qui vivent dans des décharges ou à la rue. Après plus de trente ans de combat, plus d’une vingtaine de villages ont été construits pour accueillir près de 20 000 personnes sous le nom de « Akamasoa » (« bons amis » en malgache). Dans le même temps, des coopératives ont été créées, des lieux de travail, des centres de soin, etc.

C’est dans ce cadre que la Fondation ENGIE a pu venir en aide au Père Pedro dès 2019 en finançant les panneaux photovoltaïques de trois terrains de sport installés dans les villages du Père Pedro.

« Voilà des gens que personne ne saluait et qui ont retrouvé leur dignité »

Père Pedro


20 ANS D’ENGAGEMENTS POUR LES COLLABORATEURS ENERGY ASSISTANCE

20 ANS D’ENGAGEMENTS POUR LES COLLABORATEURS ENERGY ASSISTANCE

Créée par les collaborateurs du groupe ENGIE eux-mêmes en Belgique il y a 20 ans et dirigé par Tony Moens de Hase, présent en France depuis 2016 et présidé par Eric Bassac avec comme Operational Manager Borhane Mzita, Energy Assistance ne cesse depuis de venir en aide aux plus démunis pour leur donner accès à l’énergie. Chaque année, l’aventure humaine se poursuit à travers de nombreuses missions partout dans le monde. Soufflons ensemble ces 20 bougies et remémorons-nous les moments qui ont rythmé Energy Assistance et la Fondation ENGIE.

TROIS PILIERS GARANTS DE NOS ENGAGEMENTS

1- L’ACCOMPAGNEMENT

En travaillant main dans la main avec les partenaires locaux, Energy Assistance permet de dynamiser les communautés locales. En effet, une fois l’installation des équipements liés à la production d’énergie, des dispositifs de formation sont mis en place pour s’assurer la pérennité des installations dans la durée. En Casamance, Energy Assistance France a ainsi signé un partenariat avec la FONDEM (Fondation Énergies pour le Monde) pour créer un centre visant à former des techniciens locaux à la maintenance des installations solaires « off grid ». De même, les habitants eux-mêmes peuvent suivre de nombreux programmes d’éducation à l’environnement pour les sensibiliser aux bons usages des machines.

« Avant, on importait tout. Maintenant, on travaille avec des petits entrepreneurs africains qui fournissent le matériel et, parfois, vont même jusqu’à l’installer. […] Cette collaboration permet une montée en compétences et une professionnalisation des acteurs locaux »

Tony Moens de Hase

2- L’INNOVATION

Si l’accompagnement est notre philosophie, l’innovation est notre moteur. Inventer des solutions techniques et économiques en phase avec les besoins des bénéficiaires, voilà l’expertise mise à disposition des ONG. Les laboratoires internes sont également concernés en mettant leur talent à disposition. C’est le cas d’Energy Assistance ABSL qui est train de développer des projets avec le laboratoire ENGIE Laborelech. Mais l’innovation n’est pas seulement technique. Elle est aussi humaine, sociale et économique.

« Souvent, nous ne pouvons pas demander de participation financière aux communautés. Elles sont trop pauvres. On leur demande de participer autrement et on valorise leur participation »

Tony Moens de Hase

À travers des modèles économiques innovants, les bénévoles d’Energy Assistance France permettent ainsi aux habitants déshérités des Chars de pouvoir se payer de l’électricité, en les formant notamment à la maintenance des équipements.

3- L’OUVERTURE

En intégrant chaque année de plus en plus de bénévoles à chaque mission internationale, nous permettons un brassage des compétences. Alors qu’au début, seuls les techniciens partaient en missions pour l’installation des panneaux photovoltaïques et d’autres matériels, ce sont désormais
de nombreux profils « non techniques » qui rejoignent l’aventure et de plus en plus de femmes.

« On cherche à casser les préjugés et à convaincre les femmes à partir. Ca marche : aujourd’hui 30% des bénévoles sont des femmes… toutes reviennent avec la banane, comme les hommes »

Borhane Mzita, administrateur de Energy Assistance France

Enfin, il a été remarqué que les salariés du groupe présents sur place s’impliquent également de plus en plus dans ces actions.


IMPLANTATION DES DEUX ONG

Les deux ONG interviennent aujourd’hui principalement en Afrique et à Madagascar. Les projets en Asie sont beaucoup moins nombreux qu’au début.
Les projets portent essentiellement sur l’électrification d’écoles et de centres de soin. Aujourd’hui, des programmes de sensibilisation et de formation sont développés parallèlement à l’électrification des bâtiments.

A elles deux, les ONG comptent environ 400 bénévoles. En 20 ans, ces derniers ont mené à bien plus de 800 missions sur le terrain.


LA FONDATION ENGIE À MADAGASCAR

LA FONDATION ENGIE À MADAGASCAR

Dans un pays où le salaire moyen est inférieur à 2$ par jour, l’accès à l’énergie est plus qu’une nécessité. En collaboration avec Père Pedro, ce sont 3 terrains de sport qui ont pu être éclairés via des candélabres solaires. En tout, ce sont plus de 3000 jeunes qui en bénéficieront. Cela permettra également au village souffrant des défaillances du réseau de la JIRAMA (régie d’électricité nationale) et de l’absence d’éclairage public d’avoir des spots éclairés le soir. Plus encore, cet éclairage permet de renforcer la sécurité, d’accroître du temps de jeu disponible pour les jeunes et des lieux de rencontre et de réunions pour toute la population y compris après le coucher du soleil. De nombreux autres projets étaient en cours lorsque l’épidémie mondiale a paralysé Madagascar, notamment une école maternelle de la Communauté des Soeurs Ursulines qui demandait un raccordement du centre de soin, une rénovation de l’installation solaire d’un orphelinat, l’électrification du lycée d’Ampasipotsy avec la collaboration d’ASAM Provence (EAF) ou encore la rénovation de l’installation solaire du dispensaire. Pour l’ensemble de ces projets, selon l’urgence, deux solutions ont été appliquées :

– Répondre par un projet alternatif sur place.
– Reporter à 2021 les travaux.


HÔPITAL DE PANZI

HÔPITAL DE PANZI

L’Hôpital de Panzi, soutenu par la Fondation ENGIE dans la rénovation et la sécurisation de son alimentation électrique pour baisser la facture énergétique, est connu pour sa vocation à venir en aide aux femmes survivantes de violences sexuelles. Fondé par le docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018, surnommé le « réparateur des femmes », les travaux de reengineering opérés par l’ONG interne Energy Assistance Belgique, ont pu reprendre en mars dernier avec l’aide d’entrepreneurs locaux. De quoi donner un nouveau souffle à cette institution.


UNITÉ DE SERVICES ESSENTIELS (USE) EN RÉPUBLIQUE DU CONGO : L’ESSENTIEL, C’EST DE PARTICIPER À L’AMÉLIORATION ÉNERGÉTIQUE DES VILLAGES ISOLÉS

UNITÉ DE SERVICES ESSENTIELS (USE) EN RÉPUBLIQUE DU CONGO : L’ESSENTIEL, C’EST DE PARTICIPER À L’AMÉLIORATION ÉNERGÉTIQUE DES VILLAGES ISOLÉS

Comme avec le village solaire au Bangladesh, la Fondation Engie a à coeur de s’adapter aux conditions et exigences de chaque région et population pour résoudre des problématiques énergétiques. En République du Congo, la question s’est posée pour plusieurs villages isolés en bordure du fleuve Congo. Et c’est encore une fois une innovation technique qui a permis de répondre aux besoins des habitants : l’hydrolienne.

Conçue par Hydro-Gen, l’hydrolienne flottante a comme avantage, quand elle est installée en milieu fluvial, d’être fonctionnelle 24h/24. Son installation répond à de multiples besoins : production d’électricité, mais aussi production d’eau potable, stockage et transformation agroalimentaire, communication ou encore alimentation des équipements pour l’artisanat et l’élevage.

Installée à Louboussa en bordure du fleuve, l’hydrolienne produira 10kW en continu et toute l’année. L’USE quant à lui, consommera cette énergie pour la transformer en produits et services utiles et accessibles aux habitants des trois villages, soit environ 3000 personnes. Pour sa maintenance, une entreprise privée se chargera de la gestion tout en faisant du lieu un espace de formation et d’insertion professionnelle pour les jeunes artisans et agriculteurs, hommes ou femmes.

La crise épidémique mondiale à autant retardé l’installation de l’USE que confirmé le besoin indispensable de ce dispositif dans la région pour venir en aide aux personnes vulnérables dont les
conditions de vie se dégradent.

« C’est un beau projet, ça va aider tout le monde. Les habitants du village boivent souvent l’eau du fleuve, c’est bien d’avoir de l’eau potable bientôt. Le centre d’informatique aussi c’est bien pour aider les enfants du village. »


VILLAGES SOLAIRES POUR VILLAGES SOLITAIRES

VILLAGES SOLAIRES POUR VILLAGES SOLITAIRES

Aucun défi n’est impossible à relever quand il s’agit de donner accès à l’énergie pour tous, surtout quand il s’agit de villages isolés et impactés par les conséquences du réchauffement clima- tique. C’est le cas des villages aux abords du Brahmapoutre, du Gange ou du Meghna où de nom- breux habitants vivent sur des « Chars », des îles éphémères régulièrement inondées ou détruites par les tempêtes. Ces conditions géographiques et climatiques ne permettant pas un raccordement réseau sécurisé, la Fondation ENGIE en partenariat avec l’ONG Friendship fondée par Runa Khan ont eu l’idée de créer un village solaire.

C’est sur l’île de Goynar Potol qu’il a été installé car cette île ne risque pas de disparaitre dans les 10 à 20 prochaines années malgré le passage du cyclone Amphan en mai 2020 et les inondations de juin et août 2020 qui ont créé une crise sanitaire.

Pour se faire, les bénévoles d’Energy Assistance France ont apporté leur expertise pour déterminer quel système utiliser pour un modèle économique optimal. Le mini-grid a ensuite été installé en se composant de panneaux et de batteries reliés à près de 150 ménages, un marché local de 22 commerçants et une école primaire. Désormais, ce sont près de 3000 habitants qui vivent en sécu- rité, gardent leurs boutiques ouvertes le soir ou encore étudient grâce à des leçons diffusées à la télévision. Dans les 150 ménages bénéficiaires, ce sont 6 lampes, 2 ventilateurs, un téléviseur et un chargeur de téléphone qui ont été installés. De quoi faire de leur Char un village idéal : l’ensemble des habitants de Goynar Potol ont manifesté leur joie lors de l’installation et des villages voisins ont indiqué être aussi intéressés par des installations similaires.

Cette première expérience pionnière dans la région des Chars du Bangladesh est attentivement étudiée afin de déterminer son taux de réussite et, si les résultats sont positifs, être étendue à d’autres îles de Brahmapoutre en partenariat avec le gouvernement du pays. Le projet de village solaire de l’île de Goynar Potol (district de Kurigram) s’inscrit ainsi dans un partenariat sur le long terme qui a déjà apporté l’électricité à 256 000 habitants des îles du Brahmapoutre, pour le bien- être des habitants et la dynamisation territoriale.

RENCONTRE AVEC LA FONDATRICE

Vision, détermination et inspiration, voilà les maitres-mots de RUNA KAHN, la fondatrice de l’ONG Friendship dont la Fondation ENGIE fête en 2021 les dix ans de partenariat. Depuis maintenant 10 ans, c’est sous le signe de l’innovation que Friendship et la Fondation ENGIE viennent en aide aux communautés déshéritées et oubliées du Brahmapoutre. Et le village solaire pilote de Goynar Potol en est un des aboutissements majeurs. Runa Kahn a expliqué d’elle-même pourquoi et pour qui elle a créé Friendship.

– Pourquoi avez-vous créé Friendship ?

En 2002, je naviguais beaucoup sur les fleuves du Bangladesh, et j’ai découvert des régions totalement isolées, des communautés qui n’avaient accès à aucun service de base. Et ce n’étaient pas des milliers de personnes, mais des millions ! Trois des plus grands fleuves du monde : le Brahmapoutre, le Gange et le Meghna traversent cette terre de limon. Ils façonnent la terre en permanence, créant et détruisant des îles. Les maisons sont perdues, des vies sont perdues, les familles n’ont accès à aucun service essentiel. Et j’ai réalisé que vraiment ce que je voulais faire était d’apporter des services de base à ces gens.

– Quels ont été les premiers projets déployés avec la Fondation ENGIE ?

J’ai commencé les premiers navires-hôpitaux au Bangladesh parce que les soins de santé étaient les plus essentiels, mais ce n’était pas suffisant. Très vite, j’ai compris que l’électricité était cruciale. J’ai cherché un partenaire et j’ai rencontré la Fondation ENGIE, grâce à Yann Arthus-Bertrand. Nous avons commencé par une première initiative : donner des systèmes solaires domestiques aux communautés qui n’avaient pas accès à l’électricité. Nous avons travaillé main dans la main avec les bénévoles de Energy Assistance France – l’ONG interne du groupe ENGIE – qui nous a aidé à définir les modalités techniques compatibles avec le terrain, sachant qu’elles sont nombreuses sur ces îles sablonneuses ! Avec eux, nous avons aussi travaillé au modèle économique, afin que le coût soit abordable pour les familles. Aujourd’hui, 3 200 ménages ont accès à l’énergie grâce au « Solar Home Systems ».

– Au bout de dix ans, quel bilan tirez-vous de ce partenariat ?

Avec les Solar Home Systems, nous avons en quelque sorte initié une révolution sociale dans la région. La sécurité a augmenté. Grâce aux éclairages, les vaches et chèvres ne sont plus volées la nuit. Les magasins restent ouverts après la tombée de la nuit et les enfants continuent d’étudier. Puis, nous sommes allés plus loin. Nous avons commencé à utiliser une grande partie de l’énergie solaire pour certaines de nos cliniques.

Et la révolution est arrivée quand nous avons commencé à utiliser l’électricité pour nos écoles. Avant, les élèves des îles étaient obligés d’arrêter leurs études après le primaire, les parents n’ayant pas les moyens de les envoyer sur le continent. Grâce aux Solar Home Systems, nous avons mis en place un enseignement à distance. Les collégiens et lycéens suivent les cours depuis leur ordina- teur chargés grâce aux micro-grids… et les résultats sont au rendez-vous : le taux de réussite aux examens est de 98% ! Le partenariat avec la Fondation ENGIE nous a apporté des choses qui vont au-delà du succès d’un projet.

Il a créé des changements de vie, non seulement parmi les 3 000 ménages que nous avons touchés, mais il a créé tout un système de changement dans les communautés qui sont les plus vulnérables, les plus touchées par le climat, les communautés les plus difficiles à atteindre et oubliées, certaines des communautés les plus oubliées de cette planète. Il a apporté l’innovation, il a apporté le succès de belles histoires pour les organisations qui ont fait partie de celui-ci, pour la Fondation ENGIE, pour Friendship. Mais pour les communautés dont les vies ont été transformées par ce projet, elles ont aussi apporté de l’aide et de l’espoir aux plus désespérés de cette planète.

LES PST, ACTEURS MAJEURS SUR LE TERRAIN

Les Para-Solar Technicians (PST), en charge des installations et de la maintenance des pro- grammes électriques, sont devenus bien plus que des professionnels des systèmes électriques. Ils sont devenus de véritables agents de liaison, de sensibilisation et de générosité pendant la pan- démie Covid-19, si bien que plus de 75 000 personnes ont été sensibilisées à la prévention et aux mesures d’hygiène liées à la Covid-19. Les PST ont également encouragé, participé et accompagné de nombreux autres projets :
– Les PST ont aussi encouragé leurs communautés respectives à la culture de légumes, devant leur maison ou sur des terres inutilisées, afin de prévenir les pénuries alimentaires liées à la restric- tion des déplacements.
– Les PST ont permis d’identifier 568 personnes les plus pauvres et vulnérables de leurs commu- nautés qu’ils ont mis en contact avec les autorités locales, des personnes, groupes ou organisa- tions actives dans l’aide d’urgence pour recevoir une aide financière équivalente à un montant total d’environ 539 600 BDT (environ 5 400 €).
– Les PST ont entretenu gratuitement 2 500 SHS en 2020 durant la pandémie Covid-19.
– Plus de 42 500 personnes ont été informées de l’arrivée du cyclone Amphan par les PST qui ont permis de démonter en toute sécurité et réinstaller rapidement 380 SHS.
– Depuis le début des inondations de juin 2020, les PST ont participé au démantèlement des SHS dans 122 foyers et à leur réinstallation en lieu sûr.
– Les PST ont apporté leur soutien à 185 ménages touchés par les inondations.

TÉMOIGNAGE

L’histoire de Sri Hira Lal, d’assistant coiffeur sur les marchés à chef d’entreprise et propriétaire terrien

« Originaire du Char de Paglar dans le district de Gaibandha (Nord), mon père gagnait un maigre revenu en tant que coiffeur, allant de maison en maison et sur le marché avec ses ciseaux. Il gagnait très peu d’argent, et notre famille était donc en difficulté. Lorsque le nombre de personnes dans notre famille a augmenté, notre souffrance a doublé. Ne trouvant pas d’autre solution, je suis allé au marché avec mon père et j’ai commencé à travailler moi-même comme coiffeur.

Plus tard, j’ai appris que Friendship proposait des systèmes électriques à énergie solaire. J’ai emprunté 2 000 taka (environ 20 €) à quelques personnes et j’ai contacté le responsable de Friendship en 2012. J’ai ainsi acheté un système solaire domestique de 20 watts avec des versements de 260 taka par mois pour un total de 13 915 taka.

J’ai donc installé des lampes à énergie solaire dans mon salon de coiffure. Je pouvais ainsi continuer à travailler jusqu’à 22 heures le soir et gagner le double de ce que je gagnais auparavant. Peu après, ma famille a commencé à bien se porter grâce à ce revenu supplémentaire, et j’ai pu m’occuper de mes deux frères et sœurs et les aider dans leurs études et j’ai fait en sorte qu’ils soient admis dans l’école Friendship. Ensuite, deux autres de mes frères ont commencé à travailler avec moi et nous avons tous contribué aux revenus du ménage. L’un d’entre nous a poursuivi ses études et a même obtenu un diplôme qui lui a permis de trouver un emploi dans la police du Bangladesh. Maintenant que notre famille se porte bien, je peux envoyer ma jeune sœur dans une bonne école. Récemment, j’ai acheté 150 ares de terre avec les revenus de mon entreprise. J’ai suivi les conseils et la formation technique de l’équipe Sustainable Economic Development de Friendship et le rendement de mes cultures a augmenté. Maintenant que nous avons un revenu décent et des terres, notre famille est bien acceptée et intégrée dans la société.

Actuellement, je suis très heureux de vivre en paix. Tous les membres de ma famille apprécient beaucoup Friendship pour tous ses conseils et son soutien. »

Une belle trajectoire

Md. Yousuf Ali est un homme de 30 ans, vivant dans le village de Hajipur, dans la région de Patuakhali, sur les rives d’une rivière dans la région côtière du Sud du Bangladesh. Yousuf est marié et a deux filles mais étant sans emploi, son père était son seul soutien économique. Cette situation le déprimait car il ne pouvait pas pourvoir aux besoins de sa famille.
Cela a radicalement changé lorsque Yousuf a eu l’occasion de participer à la formation de technicien para-solaire de Friendship du 24 au 26 février 2020. Après avoir terminé la formation, il a reçu une boîte à outils et d’autres équipements comme des ampoules LED, des chargeurs mobiles, des contrôleurs de charge, de l’eau déminéralisée, etc. comme soutien initial de Friendship. En tant que nouveau PST, Yousuf a pu commencer à installer, entretenir ou réparer des systèmes solaires domestiques (SHS) dans sa localité.

Très rapidement, Yousuf a loué un local à Hajipur Bazar et a ouvert son propre atelier de réparation, y vendant aussi divers articles comme les ampoules LED, les torches, les contrôleurs de charge, l’eau déminéralisée, les services mobiles, etc. Il s’est fait un nom en tant que technicien, et les gens des environs du village ont commencé à avoir recours à ses services d’entretien solaire ou électrique, et il a réussi à gagner un revenu appréciable. Outre l’installation et l’entretien des SHS, Friendship lui a conseillé de se diversifier et de vendre également des graines de légumes dans son magasin. Grâce à cela, il peut gagner jusqu’à 15 000 taka (150 €) par mois en moyenne, une somme importante pour une personne originaire d’une communauté rurale pauvre.

C’est ainsi qu’il a réussi à redresser la situation pour lui et sa famille, qui possède désormais quatre vaches et deux chèvres. Il a même commencé à cultiver divers légumes sur son terrain et à pêcher dans son étang, ce qui a encore augmenté ses revenus. Yousuf est extrêmement reconnaissant envers Friendship et aimerait approfondir son expertise en demandant la coopération de Friendship pour une formation avancée sur les services mobiles, et pour un soutien financier sous forme de prêt pour développer sa micro-entreprise. Yousuf est maintenant heureux dans son ménage et ses filles peuvent aller à l’école.

Ainsi la Fondation ENGIE a contribué à transformer la vie de plus de 515 000 habitants/bénéficiaires :

En apportant de l’électricité (issue des énergies renouvelables) dans les régions les plus inacces- sibles au Bangladesh : Gaibandha, Kurigram, Mymensingh, Satkhira, Patuakhali.
– En introduisant des systèmes solaires domestiques de qualité et abordables pour ces communautés reculées.
– En garantissant la sécurité et même en protégeant la vie.
– En leur offrant des revenus, des moyens de susbsitance (plus d’heures productives et de sources
de revenus), un accès à des téléphones et des tablettes à recharger.
– En accompagnant Friendship dans des programmes de formation pour les Para-Solar Technicians (PST).
– En construisant un village solaire pilote avec les volontaires d’Energy Assistance France (ONG interne au Groupe ENGIE), des PST et les Equipes de Friendship.

Plus de 515 000 bénéficiaires, 10 ans d'action

AUTONOMISER ET DÉPLOYER LES TALENTS

AUTONOMISER ET DÉPLOYER LES TALENTS

Trop de femmes demeurent aujourd’hui encore réduites à des fonctions subalternes, avec un moindre accès à l’éducation et à l’autonomie. Pourtant, ce sont souvent elles qui font tourner les communautés. C’est pourquoi il est urgent de les aider à déployer leurs talents, leur énergie, leur créativité. C’est aussi le combat mené par la Fondation ENGIE. Zoom sur quelques initiatives.

PROGRAMME « SALLES DIGITALES » DE L’ONG AFGHANISTAN LIBRE

La Fondation ENGIE est aussi particulièrement impliquée sur le sujet de l’accès des femmes aux métiers du numérique. Depuis 2017, la Fondation soutient notamment le programme « salles digitales » de l’ONG Afghanistan Libre. « Sur le papier, c’est un projet fou. Ouvrir des salles digitales dans des villages sans électricité, dans l’un des pays les plus dangereux au monde, où seulement 28% des filles ont à l’enseignement secondaire. Rien ne colle et pourtant la Fondation ENGIE nous a soutenu dès le début », raconte Chékéba Hachémi, à l’origine du projet avec l’ONG Afghanistan Libre.

IMPACT : 1000 jeunes filles formées par an.

CHÉKÉBA HACHÉMI, membre du conseil d’Administration de la Fondation ENGIE et fondatrice de l’ONG Afghanistan Libre, est de celles qui ne lâchent jamais. Depuis vingt ans, elle se bat contre vents et marées pour défendre la cause qui lui tient à cœur : donner une éducation aux filles en Afghanistan, son pays d’origine. Selon l’indice GIWPS, l’Afghanistan est « le pire pays où vivre en tant que femme ». Autant dire que le combat de Chékéba est rude. La Fondation ENGIE est à ses côtés depuis plus de 5 ans.

Pourquoi ce combat pour l’éducation des filles afghanes ?

Parce que tout part de l’éducation. C’est le pilier à partir duquel tout se construit. C’est aussi la meilleure arme contre l’obscurantisme. Les jeunes filles, une fois formées, imposent une nouvelle façon de voir à l’ensemble de sa communauté. Elles ne pourront plus jamais se taire. On ne pourra plus les cloitrer, même si les Talibans reviennent. Chaque pas gagné par l’éducation des filles est un pas gagné contre l’obscurantisme… sans retour arrière possible. Ca mérite le combat, non ?

Comment est née l’idée de classes digitales ?

Soutenir l’éducation des filles ne suffit plus, il faut aussi leur offrir des perspectives d’avenir. Les Classes Digitales s’inscrivent dans cette optique de professionnalisation résolument ancré dans le 21ème siècle. Il s’agit de former des jeunes filles (15-17 ans) aux métiers du numérique, dans des zones rurales éloignées. Sur le papier, c’est un projet fou. Ouvrir des salles digitales dans des villages sans électricité, dans l’un des pays les plus dangereux au monde, dans des provinces où seules 28% des filles ont accès à l’enseignement secondaire : rien ne colle ! On ne rentre pas dans les tableaux Excel des financeurs de projets… J’en suis d’autant plus reconnaissante à la Fondation ENGIE de nous avoir accompagné.e.s dès le début. La Fondation ENGIE et ses équipes n’ont pas eu peur d’un projet aussi loin et aussi ambitieux, elle nous a accompagné à chaque étape du projet. Y compris pour l’expertise des panneaux solaires nécessaires au projet.

Bien sûr, le projet n’aurait pas pu se faire sans la complicité des villageois, que nous avons gagnée petit à petit, au fil des années. Nous sommes implantées là-bas depuis vingt ans, ça paie ! Aujourd’hui, les résultats sont là. Mille filles sont formées chaque année.


PROGRAMME INSPIRE DE L’ONG VALUED CITIZENS INITIATIVE EN AFRIQUE DU SUD

La Fondation ENGIE soutient le programme INSPIRE, imaginé par l’ONG sud-africaine Valued Citizens Initiative. Le but de ce programme est d’aider les jeunes filles à prendre conscience de leur potentiel, pour en faire des citoyennes actrices du développement de leur pays. Ateliers sur la liberté de jugement ou l’estime de soi permettent aux jeunes filles de prendre conscience de leurs droits et de refuser la victimisation.

IMPACT : Plus de 100 000 bénéficiaires depuis la création du programme en 2009

« Les filles peuvent tout faire et s’orienter vers n’importe quelle carrière »

Aurélie Jean, mathématicienne, CEO de In Silico Veritas et membre du CA de la Fondation ENGIE

Titulaire d’un doctorat à l’Institut des Mines, mathématicienne et entrepreneuse, Aurélie Jean a été classée en 2019 parmi les 40 femmes françaises les plus influentes par le magazine Forbes. Bel exploit à tout juste 35 ans ! Son combat : faire en sorte que les filles « sachent qu’elles peuvent tout faire et s’orienter vers n’importe quelle carrière ! Y compris dans la tech, les sciences ou les mathématiques ! ». Alors que les femmes représentent seulement 30% des effectifs dans les métiers du digital – dont 85% dans des fonctions support ! –, les jeunes filles ont bel et besoin de « role model » comme Aurélie Jean pour leur ouvrir la voie. La Fondation ENGIE est fière qu’Aurélie ait rejoint les membres de son conseil d’administration en 2020… et reconnaissante que la jeune chercheuse prenne la parole en son nom à l’occasion de la Journée de la Femme. La 4 mars dernier, elle a ainsi participé, aux côtés de Erick Orsenna – autre membre du Conseil d’Administration – à l’émission Connect Live, organisée par la tribune. Sujet de l’émission : les femmes et le numérique, bien sûr !


L’ONG ACTED OUZBÉKISTAN SOUTENUE PAR LA FONDATION ENGIE

Cette ONG propose aux femmes victimes de violences conjugales de suivre un programme de formation, leur permettant d’acquérir des compétences professionnelles et de devenir autonomes financièrement. Certaines des femmes accompagnées ont pu monter leur petite entreprise à l’issue du programme – ateliers de couture, boulangeries, fabrique de produits laitiers.

IMPACT : 75 femmes bénéficiaires des formations


A NANTES (44) ET PARTOUT EN FRANCE AVEC L’ASSOCIATION RÉSONANTES

A NANTES (44) ET PARTOUT EN FRANCE AVEC L’ASSOCIATION RÉSONANTES

Lutter contre les violences faites aux femmes grâce aux technologies digitales : c’est le credo de l’association Resonantes, créée en 2015 par la slameuse Diariata N’Diaye. L’association nantaise, soutenue depuis 2020 par la Fondation ENGIE, a notamment lancé App-Elles, la première appli mobile destinée aux filles et femmes victimes de violence. L’appli a été primée à de nombreuses reprises, notamment au CES de Las Vegas en 2019. Alors que le confinement a entrainé une hausse des violences faites aux femmes dans le cadre du domicile (+30% de plaintes en France), l’appli a montré qu’elle répondait à une urgence sociétale.

Avec le soutien de la Fondation Engie, Résonantes va intervenir dans 3 lycées de Lyon, Villeurbanne et Vaulx-en-Velin avec le dispositif « Fais Pas Genre » à la rentrée 2021. Ces temps de sensibilisation aux violences sexistes et sexuelles seront adressées à près de 1000 élèves ainsi qu’à l’ensemble des équipes pédagogiques.

« Contre les violences faites aux femmes, il faut se dire qu’on peut agir, qu’on doit agir... Et il faut agir ! »

Diariata N’Diaye, artiste, fondatrice de l’association Les Résonantes

« Très tôt, j’ai été convaincue que l’art avait le pouvoir de changer le monde ». Diariata N’Diaye sait de quoi elle parle. A quinze ans, elle aurait dû se marier – un mariage arrangé, ils sont fréquents dans sa communauté. C’est la chanson « Non » de la rappeuse BAMS qui lui donne la force d’échapper à son mariage et de s’inventer un destin. Un destin qui peut se résumer en quelques mots : lutter contre les violences faites aux femmes. Elle commence par slamer, en créant le spectacle Mots pour Maux en 2009, qui parle de ce sujet. Elle intervient dans les écoles, organise des ateliers d’écriture. « Dans l’intimité des ateliers, les langues se délient. Au fil des mots, j’ai tiré le fil… et j’ai recueilli des témoignages horribles », raconte-t-elle. En 2015, elle franchit une nouvelle étape et crée Résonantes, à Nantes. Le but ? Toujours et encore sensibiliser. Et agir concrètement, en aidant les femmes confrontées aux violences. Pour ce faire, Diariata lance l’appli App-Elle, qui permet aux femmes de lancer des alertes quand elles sont menacées. Dès lors, tout s’enchaîne : l’appli est remarquée par les pouvoirs publics, primée au CES de Las Vegas en 2019. Mais Diariata N’Diaye garde les pieds sur terre. Au fond, elle n’a fait que ce qu’elle devait faire. « Contre les violences faites aux femmes, il faut se dire qu’on peut agir, qu’on doit agir… et il faut agir » : c’est aussi simple que cela.