A SAINT-DENIS (93) AVEC LA MAISON DES FEMMES

Un petit bâtiment coloré, ouvert sur la rue, juste à côté de l’entrée de la maternité de l’hôpital Delafontaine à Saint- Denis : la Maison des Femmes est un espace chaleureux, qui accueille les femmes victimes de violences ou sans domicile. Créée en 2016 par Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne à l’hôpital Delafontaine, c’est la première structure en France à offrir une prise en charge totale des femmes victimes d’excision. Elle bénéficie du soutien de la Fondation ENGIE depuis cette année.

« Pas question de fermer pendant le confinement. Il fallait être là pour les femmes victimes de violences »

Ghada Hatem, gynécologue-obstétricienne, fondatrice de la Maison des Femmes de Saint-Denis.

Décorée de la légion d’honneur, Ghada Hatem est une grande dame de la lutte contre les violences faites aux femmes. Elle a grandi à Beyrout, qu’elle a quitté pour Paris en 1977, alors que la guerre civile faisait rage. « Avoir connu la guerre a développé en moi une intolérance à toutes formes de violences », explique-t-elle. Arrivée en France, elle devient gynécologue et travaille d’abord dans les maternités les plus prestigieuses. En 2011, elle rejoint la maternité de l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis. « A l’hôpital, on accueillait des femmes sans domicile qu’on renvoyait à la rue après l’accouchement, d’autres étaient victimes de violences. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas continuer comme ça », explique-t-elle simplement. Alors, elle prend son bâton de pèlerin et se met en quête de fonds, avec le soutien de Gisèle Halimi, pour créer la Maison des Femmes et « venir en aide aux femmes en galère ». Aujourd’hui, une équipe de sages-femmes, psychologues, juristes, travailleurs sociaux, conseillers conjugaux travaille dans la structure. L’équipe est restée en place pendant le confinement.

« Depuis de nombreuses années, ENGIE mène une politique volontariste pour promouvoir la mixité et l’égalité professionnelle femme- homme, déploie des actions concrètes destinées à faire progresser les femmes au sein du Groupe et les accompagner dans leur évolution de carrière : mise en place d’objectifs chiffrés, animation d’un réseau de femmes « Women in Networking », accord Européen sur l’égalité professionnelle, politique de parentalité, partenariats, campagne de lutte contre le sexisme, égalité salariale... La féminisation du Groupe fait partie des indicateurs suivis et notamment la parité managériale pour les indicateurs extra-financiers d’ENGIE.... Cette exigence, cette vision sont portées, s’incarnent aussi dans les actions philanthropiques menées par la Fondation.»

Elisabeth Richard, Administratrice de la fondation ENGIE