Saint Domingue avec Fiesta Clásica

Créée en 2015, la Fondation Fiesta Clásica se consacre à l’enseignement de la musique classique aux enfants de la Ville Coloniale (intra-muros) de Saint-Domingue.

« Première ville du nouveau monde », la Ville Coloniale de Saint-Domingue, fondée par le frère de Christophe Colomb, est un joyau du patrimoine mondial. Mais derrière la beauté du décor se cache encore la pauvreté et des inégalités sociales très fortes. C’est ce qui poussé Corinne Bouygues à créer Fiesta Clásica en 2015, avec un objectif clair en tête : offrir un avenir aux enfants de familles défavorisées, en leur permettant de se former à la musique classique. Aujourd’hui, la Fondation Fiesta Clásica dispense des cours gratuits et quotidiens à 200 enfants. Elle anime également deux orchestres symphoniques : l’orchestre «Juvenil» pour les plus de 13 ans et l’« Infantil », pour les enfants de 8 à 13 ans. L’orchestre « Infantil » a été créé avec l’aide de la Fondation ENGIE qui a en outre permis l’achat d’instruments de musique de qualité pour les enfants. De quoi leur permettre de travailler l’Alleluiah de Haendel : c’est ce « classique » qui était au programme des répétitions l’an dernier. Les enfants ont pu le jouer lors du concert Fiesta Clásica qui s’est tenu en janvier 2020, dans l’église Nuestra Señora de la Mercedes, au cœur de la vieille ville.

Impact

200 enfants défavorisés suivent les cours gratuits de la Fondation Fiesta Clásica (objectif : 270 en 2020-21)
136 enfants jouent dans les deux orchestres symphoniques de la Fondation


Haut de France, avec le Musée du Louvre Lens

Organisé par le Louvre-Lens, avec le soutien de la Fondation ENGIE et de nombreux partenaires du territoire, Parc en Fête propose tous les étés un programme ludique, estival et familial à ceux qui ne peuvent pas partir en vacances. En 2019, la Grèce antique était à l’honneur, en lien avec l’exposition Homère du musée.

40% des Français ne partent pas en vacances, selon le Credoc. Le territoire de Lens, qui affiche un taux de pauvreté supérieur à 30%, est particulièrement touché. Acteur culturel majeur de la région, le Louvre Lens a décidé de créer un « événement festif » dans son parc, afin d’offrir un peu d’évasion à ceux qui ne partent pas. Initiés en 2017, « Le Parc en fête » ne cesse de prendre de l’ampleur depuis, allant jusqu’à accueillir plus de 26 000 personnes en 2019, avec un programme sur le thème de l’antiquité grecque, avec spectacles de gladiateurs et reconstitution des Jeux Olympiques à la clé.

La clé du succès ? Un partenariat étroit avec les acteurs du territoires, collectivités locales bien sûr, mais aussi associations et centres sociaux, ainsi que partenaires privés de la région. La Fondation ENGIE, déjà partenaire du musée, s’est montrée séduite par l’ambition du projet et par sa dynamique de co-construction. La communauté de communes Euralens a ainsi recyclé un vieux bus – qui transportait les ouvriers des mines avant la fermeture – en piscine. Le RC Lens a participé à des animations foot. Les bénéficiaires des centres sociaux ont voté pour choisir les films des projections cinéma… La presse locale ne s’y est pas trompée : elle a largement fait écho de l’événement, tout au long de l’été !

Impact

26 500 visiteurs ayant participé à une activité, dont 80% en provenance du bassin minier, de Lens et Liéven. La plupart de ces visiteurs n’ont jamais poussé la porte du musée
Plus de 100 retombées dans les médias régionaux, France 3 et La Voix du Nord en tête


Val d’Oise avec la Fondation Royaumont

Partenaire historique de la Fondation Royaumont, ENGIE et sa Fondation accompagnent ses actions de sensibilisation à l’art et au patrimoine en faveur du jeune public.

Fondée au XIIIe siècle, l’abbaye de Royaumont est depuis 1964 un centre culturel international. Dans le Val-d’Oise, elle accueille notamment musiciens et danseurs en résidence, organise des ateliers et des spectacles à vocation régionale, nationale et internationale. Partenaire depuis plus de dix ans, la Fondation ENGIE soutient particulièrement les programmes destinés aux enfants des communes et territoires proches de l’abbaye, partagés entre grands ensembles urbanisés et zones rurales du Val d’Oise, dans les communautés urbaines de Carnelles-Pays de France et Roissy-Pays de France. En 2018, grâce à son soutien, la Fondation a pu mener les projets suivants :
– les ateliers Carnelle Pays de France
– les spectacles pédagogiques pendant le festival 2018
– les ateliers scolaires et famille autour des jardins
– la Résidence de création conte musical «Récits fertiles aux jardins»

Au total, près de 7 000 élèves de la maternelle au CM2 ont pu participer aux ateliers, visites et initiations en 2019. Pour 2020, la Fondation a renforcé son partenariat en s’associant à un nouveau projet qui permettra d’associer 200 lycéens à la création de nouveaux jardins.


Zoom sur les ateliers Carnelle

Le projet : ces journées d’ateliers de découverte et de visites « jeu parcours » représentent aujourd’hui le projet le plus important d’accueil qualitatif scolaire à l’abbaye de Royaumont, tant dans le nombre de classes accueillies que dans la fidélité des partenaires publics et privés engagés dans le cofinancement du projet, en premier lieu la communauté de communes Carnelle Pays de France qui favorise la venue croissante de classes du territoire rural environnant Royaumont.

– 14 ateliers différents de la maternelle au CM2 (contre 2 en 2017) : musique, patrimoine et métiers d’art (enluminures, taille de pierre…) , jardin médiéval, contes au jardins
– Un nombre croissant de bénéficiaires Année 2017-2018 : 53 classes accueillies (sur un objectif de 48 !)
– Année 2018-19 : 67 classes attendues

L’année 2018 a favorisé une intégration progressive des villes et écoles de la nouvelle intercommunalité élargie à 20 communes au lieu de 10

Impact

6 936 enfants accueillis en 2019
112 établissements scolaires
80 communes


Bruxelles avec Bozar

Dans la capitale européenne, Bozar réunit des enfants issus de milieux défavorisés pour leur faire monter un spectacle sur la scène de la plus prestigieuse salle de spectacle du pays.

Cantania est un pari fou lancé il y a plusieurs années par Bozar (le Palais des Beaux-arts de Bruxelles) : réunir des centaines d’enfants venus de tous horizons et, en moins d’un an, monter avec eux un « spectacle de chant » autour d’une œuvre contemporaine et finir en apothéose lors d’un concert coproduit par l’Orchestre national belge sur la prestigieuse scène du Palais des Beaux-Arts…

Et ça marche. Chaque année, les enseignants d’écoles primaires de quartiers souvent défavorisés de Bruxelles, dont certains n’ont aucune expérience musicale, suivent des ateliers pour amener les élèves de leurs classes à chanter ensemble. Les classes apprennent ensuite une « cantate » composée et écrite spécialement pour le projet : l’an dernier, il s’agissait de Rue de la Liberté, un voyage musical à travers les différentes communautés des quartiers où se mêlaient blues, samba, rap, jazz, reggae… Au long de l’année, répétitions et visites du Palais des Beaux-Arts permettent de maintenir la motivation, jusqu’aux concerts finaux, dans une splendide salle de 1600 personnes pleine à craquer. Après cette expérience, les enseignants sont bien-sûr encouragés à continuer à faire chanter leurs classes…
Partenaire de Bozar depuis 2003, la fondation Engie s’est associée au projet pour lui permettre notamment de développer son volet social : le chant est un formidable outil pour améliorer la confiance en soi et favoriser un projet commun avec des enfants venus de tous les horizons.

Impact

600 élèves par an
18 écoles


Ile-de-France, région de Lyon, Hauts-de-France avec Divertimento

Basé à Stains (93), l’ensemble Divernimento, qui réunit aujourd’hui 70 musiciens, a été créé par Zahia Ziouani, l’une des très rares femmes chef d’orchestre dans le monde. C’est aujourd’hui le premier opérateur privé de l’insertion par la musique.

Les équipes d’ENGIE Cofely ont été à l’origine du soutien du Groupe sur le territoire de Saint-Denis. La Fondation ENGIE a ensuite soutenu l’ambition de Divertimento d’élargir le périmètre de ses interventions ; pour amener la musique classique vers tous les publics et dans tous les territoires en France. La Fondation ENGIE aide notamment Divertimento à développer ses actions dans de nouveaux territoires, en Ile-de-France, dans la région lyonnaise et dans les Hauts-de-France. Sur chacun de ces territoires, le soutien comporte trois volets :
– Les concerts de l’orchestre Divertimento : entre 2017 et 2019, la Fondation a permis à 105 000 personnes d’assister aux concerts de la formation dans 42 villes
– Les actions pédagogiques : elles permettent à des enfants éloignés de la culture de découvrir l’univers de la musique symphonique, au travers d’ateliers ou de représentations organisés dans les écoles, associations, centres sociaux…
– La pratique musicale amateurs et l’Académie Divertimento : Divertimento développe de nombreuses actions pour développer la pratique de la musique, à partir de 7 ans. Les jeunes adultes les plus talentueux peuvent intégrer l’Académie Divertimento et devenir des musiciens professionnels. Les jeunes « Académiciens » bénéficient souvent d’aides pour s’insérer professionnellement et se faire connaître : les œuvres des étudiants en cursus de composition musicale sont ainsi par l’ensemble instrumental Densités 93.

Impact

813 810 spectateurs, dans 42 villes et pour 31 concerts
18 220 bénéficiaires des actions pédagogiques
876 jeunes formés à la pratique musicale collective orchestrale
100% des enfants accompagnés améliorent leur « soft skills » :
25 % d’entre eux gagnent en confiance (meilleure expression orale…), 12% arrivent à se concentrer plus facilement
Plus de 180 coopérations avec les structures sociales et éducatives
des territoires


Marseille avec le Mucem

A quelques centaines de mètres du Mucem à Marseille se trouve l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe. Faire venir au musée les habitants les plus déshérités de la ville, les impliquer dans les projets, a été une priorité du MUCEM, dès sa création, avec le programme MIX. Mécène fondateur du Musée sur le volet jardin-biodiversité, la Fondation ENGIE a élargi son action en soutenant ce volet social.

Situé à quelques encablures de l’un des quartiers les plus pauvres d’Europe, le Mucem a, depuis son ouverture en 2013, toujours cherché à rapprocher la culture de ceux qui en sont le plus éloignés. « Nous effectuons un travail de fourmi auprès des centres sociaux des quartiers, derniers liens avec les habitants. Parfois, il faut dix rendez-vous pour déclencher une collaboration », explique Adrien Joly. Mais le travail de terrain paie. Aujourd’hui, un quart des visiteurs sont des Marseillais, issus de tous les quartiers, du plus riche au plus démuni.

Zoom sur le programme MIX
Mené avec le soutien de la Fondation ENGIE, le programme MIX est un projet participatif, monté chaque année avec les habitants des quartiers, en cohérence avec les expositions temporaires du musée. Lors de l’exposition « Après Babel, traduire », le Mucem a ainsi réalisé dans plusieurs quartiers une collecte de mots « intraduisibles » en français. Ce patrimoine linguistique a été valorisé au cœur même de l’exposition. Pour donner de la fierté aux habitants.

Impact

6 à 10 structures partenaires engagées chaque année
– 5 mois de travail de copro-duction avec les centres sociaux
Plus de 350 participants par édition
2 à 7 journées de restitution, hors les murs et au Mucem. En 2019, plus de 4000 personnes ont visité le Mucem le jour de la restitution
148 700 followers MIX sur Facebook en 2019, 33 000 followers MIX sur Instagram


Parce qu’un enfant qui lit sera un adulte qui pense

La littérature offre à tous les enfants, quel que soit leur milieu d’origine, des trésors infinis de sagesse et d’émotion. Pour inciter les jeunes de 12 à 15 ans à la lecture, le Fonds Victor, logé auprès de la Fondation belge Roi Baudouin, finance de nombreuses actions avec l’aide de la Fondation ENGIE.

« Un enfant qui lit sera un adulte qui pense. » : C’est sur cette jolie formule que s’ouvre le site Internet du Fonds Victor. À côté de la citation, un portrait de Victor, concentré, un livre à la main. Le Fonds Victor a été créé par ses parents, Francis et Patricia, pour perpétuer le souvenir de leur fils qui « aimait passionnément la vie et la lecture ». Aujourd’hui, le Fonds Victor finance des projets éducatifs dans une dizaine de collèges ou d’institutions en Wallonie, dont certains accueillent des enfants en situation de décrochage ou des enfants étrangers primo-arrivants. Le fait que le fonds soit incarné par Victor, un jeune de l’âge des adolescents, contribue à humaniser la lecture.

– Au collège de Saint-Michel à Etterbeek, des enfants en échec scolaire ont été invités à transformer l’histoire d’un livre en docu-web et en roman-photo. La lecture du livre n’est plus apparue comme une punition – ce qui est souvent le cas dans une lecture imposée – mais comme un vrai plaisir.

– À l’Institut Cardinal Mercier, à Schaerbeek, un projet a été mené avec de jeunes primo-arrivantes en provenance de Syrie, d’Afghanistan, d’Érythrée, d’Irak. Elles n’avaient jamais lu de livres en français. L’enjeu a été de les amener à écrire un résumé d’un roman qu’elles avaient choisi et à le présenter, de vive voix, devant leurs camarades.

9

projets éducatifs dans la Fédération Wallonie-Bruxelles


Quand les institutions culturelles innovent

Opéra de Paris : 10 ans d’engagement pour favoriser l’accès à la culture

En 2018, la Fondation ENGIE a fêté ses dix ans de partenariats auprès de l’Opéra de Paris. Ce soutien permet notamment de financer le programme « 10 mois d’école et d’Opéra ». Chaque année, cette action permet à mille jeunes issus de zones d’éducation prioritaire de découvrir les coulisses de la création d’un spectacle, de sa genèse à sa représentation.


10 000 jeunes de ZEP depuis 10 ans

+ 25 % de réussite aux examens

90% des élèves reprennent confiance en eux


Palais des Beaux-Arts de Bruxelles (BOZAR) : le plaisir de chanter ensemble

Cantania, le projet conçu par BOZAR (Palais des Beaux-Arts de Bruxelles), c’est tout d’abord un défi : faire découvrir aux élèves des écoles primaires de Bruxelles le « plaisir de chanter à l’unisson ». C’est aussi un pari fou : parvenir, en moins d’un an, à donner un « vrai » concert, avec au programme une oeuvre contemporaine spécialement créée pour Cantania. Le concert est joué dans l’une des plus belles salles du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Le projet est soutenu par la Fondation ENGIE, partenaire privilégié de BOZAR depuis 2003.


700 élèves de primaire ont participé au projet en 2018


Les musiciens de l’Orchestre de Paris au chevet des enfants malades

Offrir un moment de plaisir à d es enfants atteints de pathologies sévères, c’est l’ambition du programme « Visite à l’hôpital » soutenu depuis 2015 par la Fondation ENGIE.

Durant deux heures, les musiciens de l’Orchestre de Paris jouent pour les enfants hospitalisés dans les hôpitaux Robert-Debré et Armand-Trousseau à Paris. Chaque « moment musical » est unique et adapté à la situation des enfants.


Plusieurs centaines d’enfants malades depuis 2015



Brésil / Festival Trancoso Concerts classiques et masterclasses pour tous à Bahia

Chaque année en mars, le festival réunit le meilleur de la musique mondiale durant huit soirées. Concerts de musique classique, chant lyrique, shows de musique populaire brésilienne, jazz : une panoplie de styles et des artistes locaux et internationaux de grande renommée.
En plus de ces soirées musicales, le festival Música em Trancoso organise aussi des masterclasses, des leçons de musique dans les écoles et des concerts gratuits en plein air.

Créé par l’association culturelle Mozarteum Brasileiro, l’objectif du festival est de :
– contribuer au développement social et culturel de la région ;
– favoriser l’accès à la culture à Bahia ;
– promouvoir des spectacles gratuits ;
– donner des cours de musique au public de tous les niveaux sociaux et de tout âge.

89

étudiants

18

masterclasses

150

musiciens

2

concerts gratuits

Trois questions à... Sabine Lovatelli, présidente de l’association Mozarteum Brasileiro

En quoi est-il important de donner aux plus jeunes la possibilité de pratiquer la musique classique ?
La musique classique a u ne incidence forte sur leurs facultés cognitives et créatives, elle permet de travailler la mémoire, la sensibilité, l’intelligence relationnelle et émotionnelle. En touchant les coeurs et les âmes, elle apaise les esprits et permet une meilleure compréhension de l’autre, quelle que soit son origine ou son ethnie.

Pouvez-vous en dire plus des actions du festival Trancoso en matière d’accès à la culture pour tous ?
Cours de musique dans les écoles publiques, masterclasses ouvertes à tous et données par les orchestres les plus prestigieux (Berlin, Vienne…), concerts gratuits : nous développons de nombreuses actions lors du festival. Mais nous sommes aussi actifs tout au long de l’année : en juillet dernier, nous avons ainsi sélectionné, avec des professeurs de la célèbre académie de chant de Lübeck, cinquante jeunes en provenance de tout le Brésil pour participer à un cursus de formation d’un an. Nombreux d’entre eux venaient de familles très pauvres, sans accès à la musique classique ou à l’art.

Que pouvez-vous dire du travail mené avec ces jeunes ?
Ce qui nous intéresse, ce n’est pas l’origine des enfants, c’est leur travail et leur discipline, c’est leur volonté de se dépasser pour exercer leur talent. Et le résultat est impressionnant : les enfants ont une faculté incroyable à se saisir de leur chance. En très peu de temps, ils peuvent atteindre un niveau exceptionnel. Ils deviennent des « petits héros » dans leurs quartiers et leur succès suscite des vocations.