Plantu, dessinateur et président de la Fondation Plantu

Seule l’éducation peut vaincre la barbarie (et le rire aussi) : ce pourrait être le credo de Plantu. C’est en tous cas la raison d’être de son association « Cartooning for Peace », créée en 2006 suite à une rencontre avec le secrétaire général de l’ONU Kofi Annan. Cette association, qui regroupe des dessinateurs de presse du monde entier, mise sur la valeur pédagogique du dessin de presse pour dénoncer les intolérances.

Avec Cartooning for Peace, Plantu multiplie les interventions en écoles, notamment dans celles « où il y a une vraie urgence pédagogique à réinventer, car il y a une montée de l’antisémitisme, de l’islamophobie et un déficit de conversation ». En 2016, dans la foulée des attentats de Paris et Bruxelles, il décide qu’il faut encore aller plus loin et créé la Fondation qui porte son nom. Le but de cette fondation est de lutter contre les exclusions et de sensibiliser les enfants et adolescents français et belges à la lutte contre l’intolérance, grâce à la création artistique. « Une urgence à l’heure où nos démocraties se fragilisent ». La rencontre avec la Fondation ENGIE s’est faite en novembre 2017, lors de l’exposition Traits d’union organisée par la Fondation Plantu dans le quartier de Molenbeek, à Bruxelles. La Fondation ENGIE a alors décidé d’apporter son soutien à Plantu, en aidant notamment à l’organisation d’activités dans les écoles. Le partenariat a aussi permis d’accueillir 1000 enfants le 3 mai 2019, dans le cadre de la journée de la liberté d’expression au musée BOZAR de Bruxelles. Plantu est également intervenu devant 300 jeunes à l’occasion du CAMPUS Unesco sur la liberté d’expression et devant les collaborateurs d’ENGIE au siège.

Quant à Plantu lui-même, il reste fidèle à son personnage : toujours disponible, toujours généreux, toujours prêt à donner de son temps et de son talent. Même au plus fort de la crise du Covid, il n’a pas hésité à dégainer son crayon pour effectuer quelques dessins pour la Fondation ENGIE.

« Réaliser cette exposition à Molenbeek, ça a été un symbole. Quand la bourgmestre m’a demandé de faire des rencontres avec les jeunes de la commune, j’ai sauté sur l’occasion. »


Jacques Attali, président de Positive Planet

Economiste, écrivain, conseiller, enseignant… : Jacques Attali jongle avec les métiers et les statuts, toujours avec le même talent. Mais quel que soit le costume endossé, il reste toujours visionnaire, généreux et résolument positif.

C’est d’ailleurs autour du concept d’économie positive, qu’il a créé, il y a vingt ans, la Fondation Positive Planet. Son ambition : créer un monde meilleur pour les générations futures, en misant sur l’économie positive pour autonomiser les populations les plus fragiles, partout dans le monde.

La rencontre avec la Fondation ENGIE s’est faite dès la création de Positive Planet, dont la Fondation est mécène fondateur. Une rencontre d’autant plus naturelle que Jacques Attali partage les préoccupations de la Fondation ENGIE sur les enjeux liés à l’accès à l’énergie pour tous. Comme il le disait lors d’un forum « Positive Economy », « il y a une apparente contradiction entre l’objectif d’amélioration du climat et l’objectif de lutte contre la pauvreté. Or, il est urgent de réconcilier les deux et de donner à tous une énergie sans nuire au climat ».

Cette « réconciliation des objectifs » est à l’œuvre dans nombreux des projets de la Fondation Positive Planet, dont certains sont co-développés avec la Fondation ENGIE, notamment en Chine, au Chili ou en Afrique.

« Nous sommes à un tournant technologique. Les conditions existent pour donner accès à l’énergie pour tous, sans que cela soit nocif pour le climat. »


Yann Arthus-Bertrand et Anastasia Mikova

D’un côté le photographe mondialement connu Yann Arthus-Bertrand, l’amoureux de notre planète bleue, qu’elle soit « vue du ciel » ou à hauteur d’homme. De l’autre la jeune reporter cinéaste, Anastasia Mikova, globe-trotteuse infatigable et polyglotte – elle parle le russe, le français, l’ukrainien, le polonais, l’anglais –.

Beaucoup de choses les séparent, mais ils partagent la même conviction : « Au moment où nous cherchons à réinventer l’avenir de l’espèce, toujours embourbée dans la haine, incapable de vivre en paix, c’est peut-être par les femmes que le changement profond pourrait arriver » Pour peu cependant qu’elles aient vraiment les moyens de s’exprimer ! Or, ce n’est pas toujours le cas, loin sans faut. Elles ont moins accès à l’éducation que les hommes – 75% des personnes analphabètes dans le monde sont des femmes –, elles ont moins accès aux postes de pouvoir – moins de 10% des pays sont dirigés par des femmes –. En lançant le projet de film WOMAN, Yann Arthus-Bertrand et Anastasia ont d’abord voulu répondre au « besoin urgent des femmes de parler, sans tabous et librement. » Leur film-fresque a tout d’une œuvre titanesque : deux ans de tournage dans cinquante pays, des centaines de milliers d’heures de rush, 4000 femmes interviewées. Au-delà de la diversité des cultures, des sensibilités, des parcours, leur voix mêlées « contribuent à faire émerger une autre vision du monde », plus harmonieuse, plus douce.

Pour la Fondation ENGIE, soutenir ce film, c’est donner la parole à la moitié trop souvent oubliée de l’humanité. Le partenariat s’est presque imposé comme une évidence, d’autant que le combat aux côtés des femmes est au cœur des engagements de la Fondation ENGIE. Les recettes du film serviront à former des femmes aux métiers de l’image et du journalisme. Le pari étant de leur donner les moyens d’accéder à des postes à responsabilité dans les médias… et de mieux faire entendre leur voix !

« Avec Yann, nous pensons qu’en donnant la parole aux femmes, librement et sans tabous, nous pouvons contribuer à faire émerger une autre vision
du monde. »

Anastasia Mikova

Pour en savoir plus

Découvrez le film WOMAN


Le père Pédro, Madagascar

Rendre l’espoir aux « vivants de l’enfer »

Impossible d’aller à Madagascar sans entendre de parler du père Pedro. Né à Buenos Aires, le père lazariste est malgache de cœur depuis des décennies. Depuis des décennies, il se bat pour redonner espoir et dignité aux plus déshérités, ces « vivants de l’enfer » qui tentaient de survivre dans une décharge quand il les a rencontrés. « Quand j’ai vu ces milliers de personnes dans les ordures, j’ai trouvé cela tellement révoltant et inhumain que je me suis dit qu’il fallait faire immédiatement quelque chose, raconte-t-il.

Trente ans après, à force de combat, de persévérance, le père Pedro a redonné le sourire aux habitants de l’enfer. Avec leur aide, il a construit une vingtaine de villages « en dur », qui hébergent plus de 20 000 personnes. Il a développé des coopératives, des lieux de travail, des centres de soin. Il a toujours refusé toute forme d’assistanat, parce qu’il a « trop de respect pour les gens ».

Des panneaux photovoltaïques pour les villages du père Pedro
Aider les plus démunis à prendre leur destin en mains, sans angélisme mais en privilégiant la responsabilisation : c’est valeur en complètement en phase avec celle de la Fondation ENGIE. La rencontre devait avec le père Pedro avoir lieu ! Elle s’est déroulée à l’été 2019, une convention de partenariat en est le fruit. La Fondation ENGIE a décidé de financer les panneaux photovoltaïques de trois terrains de sport installés dans les villages du père Pedro. « Le soir, les stades éclairés prendront des airs des places du village. L’idée est qu’ils deviennent le cœur des villages, des lieux de vie et de convivialité », explique Eric Bassac, président de Energy Assistance France. Cette ONG du groupe ENGIE va participer à l’installation des panneaux sur place.

« L’extrême pauvreté est une prison qui tue l’âme d’une personne »


Le Docteur Denis Mukwege, Prix Nobel de La Paix

Ceux qui l’ont rencontré garderont toujours en tête son immense silhouette. Qu’il s’exprime avec force devant un parterre de chefs d’Etat à l’ONU ou qu’il prenne doucement la main d’une femme mutilée dans son hôpital Panzi au Sud-Kivu (RDC), il dégage une énergie et un charisme qu’il est difficile d’oublier. Lutter contre le « déni d’humanité » que constitue le viol comme arme de guerre : c’est son combat… et c’est ce qui lui donne la force de soulever des montagnes. Depuis qu’il a fondé l’hôpital Panzi en 1999, il a opéré et guéri plus de 50 000 femmes violées. Toutes victimes des groupes armés qui se battent pour le contrôle des minerais de la région.

Le docteur est allé au-delà du bloc-opératoire. Car pour réparer les femmes, opérer ne suffit pas. Traumatisées, chassées de leur famille ou de leurs villages brûlés, il leur faut un refuge et un soutien psychologique. Le docteur Mukwege leur permet de se reconstruire, grâce à une démarche « holistique », intégrant des conseils juridiques, de la formation professionnelle ou la prise en charge des enfants.

Depuis des années, celui que l’on appelle le « réparateur des femmes » va encore plus loin. Il sillonne la planète pour faire entendre la voix des « survivantes », comme il les appelle. En dépit des tragédies auxquelles il est tous les jours confronté, il veut rester optimiste. Pour lui, « il est possible de reléguer les violences sexuelles au musée des horreurs du passé, elles peuvent disparaître de notre planète, disparaître de notre vocabulaire ». Pour peu d’agir et de leur donner une plate-forme d’expression. C’est ce qu’il a fait avec la Grande Duchesse du Luxembourg et la Fondation ENGIE, lors du Forum Stand Speak Rise Up !

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Maria-Teresa, Grande Duchesse du Luxembourg

Quand Marie-Teresa a quitté Cuba avec sa famille, elle n’était qu’une enfant. Depuis, elle n’a eu de cesse de vouloir s’engager auprès des plus démunis. C’est ce qui l’a poussé à entamer des études de sciences politiques à Genève. « Avant que je ne rencontre mon futur mari sur les bancs de Sciences Po, je n’aurais jamais imaginé qu’on m’appelle un jour « Son Altesse Royale ». Je ne savais qu’une chose : je voulais travailler dans l’humanitaire », raconte-t-elle. Après son mariage, elle s’est tout de suite demandé comment mettre son « statut » au service des plus déshérités.

Pas question pour elle de se cantonner à couper les rubans ou inaugurer des centres de charité, il lui faut changer le monde. Elle ne peut rester aveugle à la souffrance. Pour cela, très vite, elle décide d’apporter son aide aux projets les plus audacieux. Elle a été l’une des premières à croire au micro-crédit et à travailler avec Mohammad Yunus, « le banquier des pauvres », qui recevrait le Prix Nobel de la Paix en 2006. En 2018, elle fait une autre rencontre décisive, celle du Docteur Denis Mukwege, lui aussi Prix Nobel. « J’ai immédiatement été bouleversée par le travail qu’il accomplissait auprès des femmes violées, en RDC et partout dans le monde, se souvient-elle. Quand je l’ai rencontré, l’alchimie a été immédiate. Je lui ai demandé tout de suite comment je pouvais l’aider ». Il m’a répondu avoir besoin d’une plateforme pour donner une voix aux survivantes victimes de viol de guerre. C’est de là qu’est né le Forum Stand Speak Rise Up !, organisé en mars 2019 à Luxembourg et qui a rassemblé 50 survivantes de 17 pays différents. La cause peut faire peur à certains, la Grande Duchesse de Luxembourg ne cache pas que certains lui ont reproché d’aller trop loin… et qu’elle a dû essuyer des critiques. Qu’à cel a ne tienne : le bonheur qu’elle reçoit en retour vaut toutes les batailles, si rudes soient elle.

« Ces femmes sont des géantes de force et de courage. Je me sens si humble à leur côté. Elles m’appellent grande sœur… je leur réponds que c’est moi la petite sœur » : les mots de Son Altesse Royale vont droit au cœur. Et l’émotion est palpable quand elle raconte la journée passée avec ses « grandes sœurs », en marge du Forum : « Chacune a raconté son histoire. A la fin, nous pleurions toutes. Puis une femme a commencé à chanter, une autre a sorti son tambour. Après quelques minutes, nous nous sommes mises à rire et à danser. »

« La Fondation ENGIE est exemplaire dans son engagement humanitaire. Je suis impressionnée par la cohérence des actions, les compétences de l’équipe et par la qualité des personnalités siégeant au Conseil d’Administration »

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