Quand Marie-Teresa a quitté Cuba avec sa famille, elle n’était qu’une enfant. Depuis, elle n’a eu de cesse de vouloir s’engager auprès des plus démunis. C’est ce qui l’a poussé à entamer des études de sciences politiques à Genève. « Avant que je ne rencontre mon futur mari sur les bancs de Sciences Po, je n’aurais jamais imaginé qu’on m’appelle un jour « Son Altesse Royale ». Je ne savais qu’une chose : je voulais travailler dans l’humanitaire », raconte-t-elle. Après son mariage, elle s’est tout de suite demandé comment mettre son « statut » au service des plus déshérités.

Pas question pour elle de se cantonner à couper les rubans ou inaugurer des centres de charité, il lui faut changer le monde. Elle ne peut rester aveugle à la souffrance. Pour cela, très vite, elle décide d’apporter son aide aux projets les plus audacieux. Elle a été l’une des premières à croire au micro-crédit et à travailler avec Mohammad Yunus, « le banquier des pauvres », qui recevrait le Prix Nobel de la Paix en 2006. En 2018, elle fait une autre rencontre décisive, celle du Docteur Denis Mukwege, lui aussi Prix Nobel. « J’ai immédiatement été bouleversée par le travail qu’il accomplissait auprès des femmes violées, en RDC et partout dans le monde, se souvient-elle. Quand je l’ai rencontré, l’alchimie a été immédiate. Je lui ai demandé tout de suite comment je pouvais l’aider ». Il m’a répondu avoir besoin d’une plateforme pour donner une voix aux survivantes victimes de viol de guerre. C’est de là qu’est né le Forum Stand Speak Rise Up !, organisé en mars 2019 à Luxembourg et qui a rassemblé 50 survivantes de 17 pays différents. La cause peut faire peur à certains, la Grande Duchesse de Luxembourg ne cache pas que certains lui ont reproché d’aller trop loin… et qu’elle a dû essuyer des critiques. Qu’à cel a ne tienne : le bonheur qu’elle reçoit en retour vaut toutes les batailles, si rudes soient elle.

« Ces femmes sont des géantes de force et de courage. Je me sens si humble à leur côté. Elles m’appellent grande sœur… je leur réponds que c’est moi la petite sœur » : les mots de Son Altesse Royale vont droit au cœur. Et l’émotion est palpable quand elle raconte la journée passée avec ses « grandes sœurs », en marge du Forum : « Chacune a raconté son histoire. A la fin, nous pleurions toutes. Puis une femme a commencé à chanter, une autre a sorti son tambour. Après quelques minutes, nous nous sommes mises à rire et à danser. »

« La Fondation ENGIE est exemplaire dans son engagement humanitaire. Je suis impressionnée par la cohérence des actions, les compétences de l’équipe et par la qualité des personnalités siégeant au Conseil d’Administration »

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sur le Forum Stand Speak Rise Up !