Ceux qui l’ont rencontré garderont toujours en tête son immense silhouette. Qu’il s’exprime avec force devant un parterre de chefs d’Etat à l’ONU ou qu’il prenne doucement la main d’une femme mutilée dans son hôpital Panzi au Sud-Kivu (RDC), il dégage une énergie et un charisme qu’il est difficile d’oublier. Lutter contre le « déni d’humanité » que constitue le viol comme arme de guerre : c’est son combat… et c’est ce qui lui donne la force de soulever des montagnes. Depuis qu’il a fondé l’hôpital Panzi en 1999, il a opéré et guéri plus de 50 000 femmes violées. Toutes victimes des groupes armés qui se battent pour le contrôle des minerais de la région.

Le docteur est allé au-delà du bloc-opératoire. Car pour réparer les femmes, opérer ne suffit pas. Traumatisées, chassées de leur famille ou de leurs villages brûlés, il leur faut un refuge et un soutien psychologique. Le docteur Mukwege leur permet de se reconstruire, grâce à une démarche « holistique », intégrant des conseils juridiques, de la formation professionnelle ou la prise en charge des enfants.

Depuis des années, celui que l’on appelle le « réparateur des femmes » va encore plus loin. Il sillonne la planète pour faire entendre la voix des « survivantes », comme il les appelle. En dépit des tragédies auxquelles il est tous les jours confronté, il veut rester optimiste. Pour lui, « il est possible de reléguer les violences sexuelles au musée des horreurs du passé, elles peuvent disparaître de notre planète, disparaître de notre vocabulaire ». Pour peu d’agir et de leur donner une plate-forme d’expression. C’est ce qu’il a fait avec la Grande Duchesse du Luxembourg et la Fondation ENGIE, lors du Forum Stand Speak Rise Up !

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