Rendre l’espoir aux « vivants de l’enfer »

Impossible d’aller à Madagascar sans entendre de parler du père Pedro. Né à Buenos Aires, le père lazariste est malgache de cœur depuis des décennies. Depuis des décennies, il se bat pour redonner espoir et dignité aux plus déshérités, ces « vivants de l’enfer » qui tentaient de survivre dans une décharge quand il les a rencontrés. « Quand j’ai vu ces milliers de personnes dans les ordures, j’ai trouvé cela tellement révoltant et inhumain que je me suis dit qu’il fallait faire immédiatement quelque chose, raconte-t-il.

Trente ans après, à force de combat, de persévérance, le père Pedro a redonné le sourire aux habitants de l’enfer. Avec leur aide, il a construit une vingtaine de villages « en dur », qui hébergent plus de 20 000 personnes. Il a développé des coopératives, des lieux de travail, des centres de soin. Il a toujours refusé toute forme d’assistanat, parce qu’il a « trop de respect pour les gens ».

Des panneaux photovoltaïques pour les villages du père Pedro
Aider les plus démunis à prendre leur destin en mains, sans angélisme mais en privilégiant la responsabilisation : c’est valeur en complètement en phase avec celle de la Fondation ENGIE. La rencontre devait avec le père Pedro avoir lieu ! Elle s’est déroulée à l’été 2019, une convention de partenariat en est le fruit. La Fondation ENGIE a décidé de financer les panneaux photovoltaïques de trois terrains de sport installés dans les villages du père Pedro. « Le soir, les stades éclairés prendront des airs des places du village. L’idée est qu’ils deviennent le cœur des villages, des lieux de vie et de convivialité », explique Eric Bassac, président de Energy Assistance France. Cette ONG du groupe ENGIE va participer à l’installation des panneaux sur place.

« L’extrême pauvreté est une prison qui tue l’âme d’une personne »