Le Covid-19 est ne connaît pas de frontières, mais certains pays sont plus démunis que d’autres pour le combattre. Ceux qui n’ont pas de médecins par exemple, comme le Burkina Faso qui compte seulement 1 médecin pour 10 000 habitants, contre 32 en France (chiffres Banque Mondiale 2016). Ceux qui n’ont pas de lits de réanimation ou de respirateurs, comme le Mali qui ne disposait que d’un seul masque pour tout le pays à la fin du mois de mars.
Dès le mois d’avril, la Fondation ENGIE s’est mobilisée pour apporter son aide en Afrique. Le temps de la crise, elle a suspendu certains programmes et redéployé ses moyens pour répondre à l’urgence.
Au plus proche des besoins et avec pragmatisme.
#OxygenforAfrica avec Alima
#OXYGENFORAFRICA, c’est le nom de la campagne lancé en mars par l’ONG Alima. Créée en 2009, cette ONG médicale humanitaire s’est notamment illustrée contre le virus Ebola en RDC. Dès le début du Covid-19, elle est intervenue en appui des pouvoirs publics pour gérer la prise en charge des malades. Entre le manque criant de matériels, l’approvisionnement défectueux et la difficulté à confiner les habitants en économie de survie, Alima s’est vite retrouvé dans une situation inextricable. D’où la décision de lancer la campagne #OXYGENFORAFRICA pour trouver des fonds.
La Fondation ENGIE, partenaire de l’ONG depuis 2018, a immédiatement répondu présent.
« L’épidémie touche aussi l’Afrique… mais le monde regarde ailleurs. Chaque jour, nous sommes en contact avec nos partenaires, ONG, associations, médecins, infirmiers, aides-soignants… là-bas, en Afrique…. Chaque jour, nous leur parlons. Ils voient arriver dans l’angoisse la vague terrible et meurtrière du Covid-19. Ils se sentent isolés, exclus dans leur malheur. Ceux qui n’ont rien, ni respirateurs, ni réanimations, ont besoin de nous. Il y a si longtemps que nous travaillons ensemble, si longtemps que nous nous battons avec eux pour faire triompher la vie, pour opérer, former, aider au développement. »
Alain Deloche Président de la Chaine de l’Espoir, Administrateur de la Fondation ENGIE
Impact
Les fonds débloqués pour Alima ont permis de participer au financement des priorités suivantes :
– Protection des soignants et patients dans les 435 structures de santé d’Alima en Afrique.
– Achats de matériels et médicaments pour une prise en charge dédiée COVID-19 dans six pays.
– Essais cliniques adaptés aux besoins des populations les plus fragiles.
« Avec le Covid-19, la solidarité est plus complexe. Chaque pays achète le matériel pour lui, parce qu’il en a besoin. Au-delà de ce manque de solidarité, il y a une difficulté à acheminer le matériel sur le terrain, puisqu’il n’y a plus d’aviation commerciale (…) A cela s’ajoutent des spécificités locales contre lesquelles il est difficile de lutter. En Afrique, beaucoup de pays fonctionnent grâce à une économie de survie. Cela signifie que la population mange le soir ce qu’elle a gagné dans la journée. Dans ce contexte, comment voulez-vous confiner des gens au-delà de quelques jours ? »
Augustin Augier, directeur général de l’ONG Alima
La solidarité continue, avec La Chaîne de l’espoir
Crise oblige, toutes les actions « habituelles » de la Chaîne de l’Espoir ont été suspendues. Partout en Afrique, les structures dédiées aux enfants cardiaques ont été réquisitionnées et transformées en accueil pour malades du Covid-19. Ce aussi bien dans les CHU et hôpitaux du Mali, du Burkina Faso et du Sénégal. A Dakar, la Maison des Enfants, entièrement créée grâce à la Fondation ENGIE, a été logée à la même enseigne.
Pour Alain Deloche, fondateur de la Chaîne de l’Espoir et administrateur de la Fondation ENGIE, c’est bien évidemment une bonne chose. Très rapidement, il a souhaité aller plus loin, en apportant un soutien aux pouvoirs publics. Dons de matériels (consommables, masques, seringues…), formation à distance des personnels aux techniques de réanimation, création d’une émission radio pour sensibiliser les populations aux risques et gestes barrières : le programme a été financé avec l’aide de la Fondation ENGIE.
« Cette angoisse manifestée par beaucoup d’équipes d’Afrique, nous la connaissons bien, nous l’avons vécue ici, nous les avons précédés dans le drame… alors comment ne pas entendre le cri qu’ils nous lancent ? »
Alain Deloche, fondateur de la Chaîne de l’Espoir et administrateur de la Fondation ENGIE
En RDC aussi…
Au cœur du Kivu, l’hôpital Panzi fondé par le prix Nobel de la Paix Denis Mukwege accueille des femmes victimes de violences sexuelles. Ces dernières fabriquent des masques pour aider les communautés à se protéger du virus. Des actions de sensibilisation aux gestes barrière sont aussi mises en place, avec l’aide de la Fondation ENGIE.
« Avec cette crise – et avant avec celle d’Ebola -, de plus en plus d’Africains se rendent compte qu’ils peuvent faire confiance à leurs médecins et à leurs infrastructures pour lutter contre les épidémies. Il est temps pour l’Afrique de prendre conscience que les solutions peuvent être endogènes. Des fondations comme la Fondation ENGIE, en soutenant des initiatives locales, peuvent aider à cette prise de conscience. »
Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix 2018, fondateur de l’hôpital Panzi