Avec Caméléon aux Philippines

Introduire l’apprentissage du cirque dans un centre d’accueil pour jeunes filles victimes de viol : l’idée peut dérouter. Quelques années après la mise en place, le verdict est sans appel : ça marche !

« El Cirquera de Chameleon », c’est le nom de la troupe de cirque de CAMELEON. Les jeunes filles jonglent, font « rolla bolla » ou jouent les funambules. Elles éclatent de rire, saluent et font le show lors de spectacles qu’elles donnent dans les lieux publics (centres commerciaux, écoles, villages) et peuvent ainsi promouvoir les droits des enfants. Rien ne laisse supposer qu’elles ont vécu un drame. Pourtant, elles ont toutes été victimes de violences sexuelles avant d’être hébergées dans l’une des trois maisons d’accueil de CAMELEON situées sur les îles de Panay et de Negros. Créé en 1997, cette association accueille actuellement plus de 70 jeunes filles philippines au destin brisé. A force de soin, de patience et d’imagination, les jeunes filles reconstruisent petit à petit leur vie. Le cirque fait partie intégrante de la thérapie de reconstruction, comme l’explique Laurence Ligier, Fondatrice de CAMELEON : « grâce au cirque, les jeunes filles se transforment à l’image du caméléon. Elles redeviennent fières de leurs corps et retrouvent de l’estime pour elles-mêmes ».

« Le centre est comme ma deuxième maison, il a représenté un nouveau départ, une nouvelle vie, de nouveaux espoirs. Et le cirque m’a aidé à prendre conscience de mes capacités, de talents que j’avais mais que je n’exprimais pas. »

Shaline

Impact

110 jeunes filles survivantes de violences sexuelles bénéficient d’un apprentissage à l’art du cirque


Avec l’ONG ACTED en Ouzbékistan

En Asie Centrale, une femme sur trois est victime de violences au cours de sa vie. En l’absence de structures pour les accueillir, bon nombre d’entre elles n’ont d’autres choix que de rester sous le même toit que leur persécuteur. Acted innove pour leur rendre la liberté.

L’ONG Acted a l’habitude d’intervenir dans l’urgence, dans des zones souvent dangereuses ou difficiles d’accès. Elle n’a pas hésité une seconde avant d’apporter son soutien à deux refuges spécialement dédiés aux femmes victimes de violences en Ouzbékistan, près de Samarkand et de Boukhara.

Outre les soins de santé et de première urgence, les centres proposent des formations à l’entrepreneuriat. L’objectif est simple : aider les femmes à lancer une activité artisanale ou commerciale et à gagner ainsi leur indépendance. Certaines « survivantes » sont devenues de véritables « role models » allant jusqu’à créer des emplois pour d’autres femmes en souffrance. La Fondation ENGIE a décidé d’apporter son soutien au projet depuis 2019.

« Je peux penser à ma vie maintenant. Mon rêve est d’aider le refuge en mettant en place un service de blanchisserie qui peut créer des emplois pour les femmes vulnérables. »

Orzigul, ancienne réfugiée au camp de Samarkand

Impact

500 femmes à risque ou victimes de violences domestiques bénéficient d’un service de consultations
100 femmes sont accueillies dans un centre d’hébergement, dont certaines reçoivent une aide financière pour démarrer un projet générateur de revenus


Avec le Samu Social de Paris

Totalement rénovés, les « Bains-Douches de Charenton », à Paris, sont exclusivement réservés cinq après-midi par semaine à l’hygiène et aux soins des femmes en grande exclusion. C’est le premier centre de ce type à Paris.

En dix ans, le nombre de femmes sans abri a doublé à Paris. Particulièrement vulnérables car vivant dans la rue, elles sont dans leur grande majorité victimes de violences. Pour pallier au manque de lieux d’accueil, le Samu social de Paris, partenaire de la Fondation depuis 1994, a créé ce centre de soins et d’hygiène non mixte qui leur permet de se ressourcer dans un environnement sécurisant et convivial. Les Bains-Douches de la rue de Charenton, dans le XIIe arrondissement parisien, ont été entièrement remis à neuf pour leur proposer douches, sanitaires, lave-linge, fourniture de produits d’hygiène, soins médicaux, prévention, accompagnement social dans un cadre bienveillant… Inauguré au printemps 2019, ce lieu est désormais capable d’accueillir 300 femmes par mois.

« Il y a peu de lieux pour elles, ce sont souvent des lieux mixtes où elles ont parfois peur. L’idée de leur dédier un lieu où elles peuvent se ressourcer, se laver, prendre soin d’elles, c’est une petite bulle qui devrait les aider à pouvoir, un jour, monter une marche et changer de vie. »

Claire Lajeunie, réalisatrice de documentaires, marraine des Bains-Douches de Charenton

Impact

– Des soins pour 300 femmes sans abris


Avec la Chaine de l’Espoir au Mali et au Sénégal

Redonner un cœur tout neuf aux enfants africains souffrant de malformation cardiaques : c’est la mission de la Chaîne de l’Espoir, que la Fondation ENGIE accompagne depuis de nombreuses années.

Aujourd’hui, la Fondation apporte son soutien à deux projets de l’association :
– Elle participe au financement de la formation des médecins et cardiologues qui travaillent avec la Chaîne de l’Espoir à l’hôpital de Bamako. Ces docteurs ont réalisé plus de cent opérations à cœur ouvert depuis 2018. Inimaginable il y a encore quelques années !
– Elle poursuit son engagement auprès de la Maison des enfants à Dakar, unique structure pré et post-opératoire dédiée à la cardiologie pédiatrique en Afrique. Après avoir permis sa construction, elle finance désormais 100% de la prise en charge médico-sociale de dix enfants par an, venus des provinces lointaines pour se faire soigner.

« Les French doctors appartiennent au passé. Aujourd’hui, ce sont des cardiologues africains qui opèrent les enfants sur place. »

Alain Deloche, fondateur de La Chaîne de l’Espoir, administrateur de la Fondation ENGIE

Impact

500 enfants accueillis caque année dans la Maison des Enfants à Dakar
30 cardiologues, médecins et professionnels de santé formés à Bamako. Les trois premiers cardiologues maliens ont été formés dans le cadre de ce dispositif