Tout a commencé il y a dix ans, quand la Fondation ENGIE a décidé d’apporter son soutien au programme Dix Mois d’Ecole et d’Opéra (DMEO) de l’Académie de l’Opéra de Paris. L’objectif de DMEO est d’amener les enfants des quartiers à « découvrir le désir du beau », avec pour impact une amélioration tangible des résultats scolaires. Fort de ce succès, la Fondation ENGIE a décidé en 2016 d’enrichir le partenariat, en devenant mécène de la représentation exceptionnelle du 14 juillet, destinée aux enfants éloignés de la culture.
« Pour les enfants des cités, l’Opéra est un lieu inaccessible, voire interdit. Il est indispensable de démythifier l’endroit, de le rendre vivant et accessible. C’est essentiel pour mieux transmettre le patrimoine et la culture de l ’établissement », explique Myriam Mazouzi, directrice de l’Académie de l’Opéra. Le programme Dix Mois d’Ecole et d’Opéra (DMEO) vise cet objectif. Pari réussi, si l’on en croit les paroles de Myriam Mazouzi : « Au début, quand les petits arrivent, ils sont tout intimidés. Un an après, l’Opéra est à eux et ils sautent dans les bras du chef d’orchestre. »
Un engagement dans la durée
Durant dix mois, plus de trente classes situées en REP découvrent les coulisses de l’Opéra, en allant régulièrement à la rencontre des costumiers, décorateurs, techniciens, danseurs et chanteurs. Toutes les classes participantes montent un projet de spectacle, accompagnées par leur enseignant et les professionnels de l’Opéra. Le programme nécessite un vrai engagement des professeurs. « Les enseignants doivent postuler pour être acceptés, explique Myriam Mazouzi. On leur demande de construire leur programme en s’appuyant sur l’expérience de l’Opéra ». Par ailleurs, le programme est, depuis son origine, conçu en partenariat avec les Rectorats de Versailles, Créteil et Paris.
En découvrant le beau, les enfants retrouvent la confiance
L’étude d’impact réalisée l’Observatoire Sociologique du Changement de Sciences-Po et du CNRS a montré que 90% des enfants reprenait confiance en eux grâce au programme. Les résultats aux examens s’en ressentent : les taux de réussite sont 25% plus élevés que pour les autres élèves.
« L’Opéra Garnier m’a retourné la tête tellement il est beau. »
Alison, collège, académie de Versailles
2 800 enfants des quartiers invités le 14 juillet
En 2015, la Fondation ENGIE a décidé de développer le partenariat avec l’Opéra de Paris. Elle soutient désormais le programme « Artistes à résidence », dont l’ambition est de former les talents de demain, qu’ils soient musiciens, chanteurs ou artisans (costumiers, perruquiers, designers…). Plus spécifiquement, la Fondation ENGIE soutient la représentation exceptionnelle donnée tous les 14 juillet par ces « artistes en herbe ».
> 2800 enfants et personnes éloignées de la culture y ont assistée l’an dernier
« Ca m’a vraiment ouvert l’esprit. Je ne sais pas exactement comment expliquer ça… Dans les quartiers, dans les collèges, il a des personnes qui sont comme des bombes à intelligence, mais qu’on n’actionne pas encore. Ce qu’il faut, c’est un déclic pour déclencher l’intelligence. Pour moi, le déclic ça a été la classe Opéra. »
Melvin, collège, académie de Versailles
Vers un déploiement dans les territoires
A l’heure où la Fondation ENGIE s’engage dans un nouveau mandat, le partenariat avec l’Opéra de Paris prend une nouvelle ampleur et se déploie en région. Des classes d’opéra connectées sont en train d’être mises en place, dans le cadre de la refonte du programme DMEO. Objectif : permettre à des enfants de REP, en région, de deux découvrir en ligne et sous la houlette d’un médiateur les coulisses du « mythique » Opéra de Paris.
En quoi ce partenariat est-il exemplaire ?
– Par son IMPACT : plus de 1000 jeunes de REP participent chaque année au programme DMEO. 90% d’entre eux gagnent en confiance, 80% communiquent mieux. La réussite aux examens est plus élevée (+25%)
– Par son dispositif d’EXCELLENCE : trois classes, toutes issues de quartiers très difficiles, sont engagées dans un dispositif d’excellence. Les classes de CM1 / CM2 « Petit violons » bénéficient ainsi de 7 heures de violon, d’alto, de violoncelle par semaine et la classe « Danse » de 8 heures de cours par semaine
– Par sa dynamique de COALITION, notamment à l’occasion de la représentation du 14 juillet : voir page XX
– Par sa VISIBILITE : le programme DMEO a ainsi fait l’objet d’un documentaire diffusé sur Public Sénat le 9 mai dernier