Avec Codegaz à Madagascar

L’installation de biodigesteurs dans les communautés rurales permet de recycler les déchets agricoles et d’obtenir une énergie bon marché, en diminuant le recours au charbon de bois pour les usages domestiques et aux engrais chimiques pour les cultures. Un projet développé en partenariat avec Codegaz.

Pour plus de 90 % de la population malgache, le bois et le charbon de bois sont la principale, voire la seule, source d’énergie pour la cuisine, la lessive, le chauffage. Les fumées nocives dégagées par les foyers font des dizaines de milliers de victimes chaque année tandis que la déforestation est l’une des plus inquiétantes au monde : Madagascar a perdu près de 50 % de ses forêts depuis les années 50. Les énergies alternatives sont donc un enjeu majeur pour préserver la santé humaine et l’environnement.

Dans la région de Fianarantsoa, sur la fameuse Nationale 7 qui traverse la grande île, la Fondation soutient un projet développé par Codegaz, l’ONG interne d’Engie, pour installer dix biodigesteurs dans des communautés agricoles. Alimentés par des déchets organiques (principalement les bouses du bétail), ces équipements permettent de produire par fermentation un biogaz proche du gaz naturel qui est ensuite utilisé par les familles pour la cuisine et l’éclairage. Les digestats (résidus de la fermentation) sont ensuite utilisés comme engrais pour les cultures et diminuent fortement le recours aux engrais chimiques. Depuis 2014, Codegaz a déjà installé plus de 80 de ces équipements dans le pays. Le projet en cours vise à la fois à construire les installations et à former les populations à leur fonctionnement et à leur maintenance en autonomie.

« Avec le biogaz, je consomme beaucoup moins de charbon de bois (…). Le biodigestat c’est beaucoup mieux que l’engrais qu’on utilisait avant, les plants de riz poussent plus vite qu’avant et la récolte est plus abondante. »

Jacqueline Rasoanandrasana, utilisatrice du biogaz à Madagascar

Impact

Le biogaz est beaucoup plus qu’une énergie verte. C’est un levier pour déployer une économie circulaire vertueuse permettant :
– d’améliorer la santé des bénéficiaires
– de diminuer la facture énergétique
– de lutter contre la déforestation
– de diminuer le recours aux engrais chimiques


Avec Pot@Mai, en République du Congo

A Loubassa, près de Brazzaville, une énergie verte produite grâce à une hydrolienne va permettre de fournir de l’eau potable, de conserver le poisson et de fournir des services essentiels aux communautés locales. Une première en Afrique imaginée par l’association Pot@mai.

A une dizaine de kilomètres de Brazzaville, au Congo, dans une région rurale où 90 % de la population n’a pas accès à l’électricité, la Fondation et ses partenaires développent un projet qui vise à apporter aux communautés et à l’économie locale les services essentiels grâce à une énergie totalement verte produite localement.

Lancé en 2018 par l’association Pot@mai, le projet arrive à terme. Une hydrolienne flottante de 10 MW a été conçue et fabriquée près de Lyon. Installée sur le fleuve Congo, elle produira une énergie verte qui alimentera une « unité de services essentiels » (USE) destinée aux communautés de trois villages locaux qui ont aidé à définir les services vraiment nécessaires : l’eau potable, qui nécessite aujourd’hui d’importants déplacements, puis la lumière et l’énergie pour développer l’économie locale (transformation et conservation des produits de la pêche et de l’agriculture, alimentation des équipements des artisans…). Le chantier de l’USE, construite en matériaux locaux par des artisans locaux, s’est achevé fin 2019 et l’énergie devrait arriver cette année à Loubassa.

« Ici l’achat de l’essence est très difficile, et il nous manque de l’eau à boire. On est obligé de traverser le fleuve pour aller acheter l’eau à Brazzaville. À chaque fois, partir et revenir, c’est beaucoup de dépenses. Nous sommes dans la joie que le village progresse avec ce projet. On va aussi pouvoir garder les poissons au frais et les vendre sur place. Ici, il n’y a pas d’hôpital, on aimerait avoir un centre de santé. Et pour les jeunes, au lieu de les voir traîner, on serait content qu’ils puissent avoir une formation professionnelle sur le site du projet. »

Françoise Matondo, habitante de Loubassa

Impact

300 villageois bénéficiaires
100 MWh d’énergie verte par an