Art en immersion : l’art numérique devient un outil de lutte contre l’exclusion culturelle

En 2018, la Fondation ENGIE a parrainé le projet « Art en immersion », imaginé par la Fondation Culturespaces dans le cadre de l’exposition numérique Gustave Klimt à l’Atelier des Lumières, à Paris.
Objectif : permettre à d es enfants de 6 à 10 ans de découvrir autrement l’oeuvre de l’artiste viennois.

« Le numérique est un médium moderne, incontournable et populaire qui, confronté à l’art, ouvre des champs d’expérimentation et de questionnement différents, permettant de favoriser l’accès à la culture pour tous »

Gersende de Pontbriand, Déléguée générale de la Fondation Culturespaces

Quand le célèbre Baiser de Klimt se projette sur écran XXL, les enfants ne peuvent simplement pas rester indifférents. Cette plongée numérique au cœur de l’œuvre est la meilleure façon de les sensibiliser à l’art. Bien plus efficace que la « contemplation statique d’un tableau sur un mur », pour reprendre les mots de Bruno Monnier, Président de Culturespaces, la filiale d’ENGIE fondatrice de l’Atelier des Lumières.

L’Atelier des lumières, nouvel espace dédié à l’art numérique à Paris, a décidé dès sa création d’ouvrir ses portes à des publics qui n’ont pas l’habitude d’aller au musée. C’est dans cet esprit que la Fondation Culturespaces a créé, avec l’aide de la Fondation ENGIE, le programme « Art en immersion ». Son but est d’organiser une série d’ateliers destinés à des enfants de 6 à 10 ans, dont certains sont en situation de grande précarité (handicap, maladie, exclusion sociale) :

– En amont de la visite de l’exposition, un médiateur raconte aux enfants une histoire restituant le contexte de l’époque à Vienne. Les séances ont lieu dans les structures d’accueil ou en services de pédiatrie.

– Après la visite de l’Atelier, les enfants sont invités, toujours sous la houlette d’un médiateur, à réaliser leurs propres créations inspirées de l’univers de Klimt.

2261

participants, soit 110 % de l’objectif

93

visites de l’Atelier des Lumières

69

établissements scolaires, hôpitaux, structures sociales

45

ateliers


Make.org : le digital réinvente l’engagement pour la culture

Un quart des Français n’est jamais allé au musée. Seuls 15% des Français de plus de 15 ans se sont déjà rendus au spectacle. Les chiffres sont éloquents : le droit à la culture pour tous, pourtant inscrit dans la constitution de la Cinquième République, est loin d’être une réalité.

Forts de ce constat, la Fondation ENGIE et la plate-forme Make.org, ont décidé de lancer une grande consultation nationale sur le thème de l’accès à la culture. La consultation, démarrée en juin dernier, se déroule en trois étapes et sur trois ans

– Première étape : consultation en ligne sur make.org (été 2018).
Les citoyens sont invités à émettre des propositions et à voter pour celles des autres participants. Une liste d’idées récurrentes et ayant recueilli le plus grand nombre de votes est ainsi définie.

– Deuxième étape : définition du plan d’actions (jusqu’en avril 2019).
Les idées plébiscitées sont discutées lors d’ateliers de travail rassemblant des associations, médias, entreprises partenaires… L’objectif est d’aboutir à un plan d’actions concrètes susceptibles d’être déployées.

– Troisième étape : mise en œuvre du plan d’actions (2019-2020).
Tous les citoyens ayant participé à la consultation sont invités à se réengager pour agir et changer la situation en France.

500K

personnes touchées

393K

votes

2500

idées recueillies

10

idées plébiscitées retenues

Trois questions à... Axel Dauchez, Président de Make.org

Vous avez été DG de Deezer, puis Président de Publicis. Pourquoi avoir créé Make.org ?
Make.org est né d’un double constat, celui du désengagement des citoyens du processus politique et, parallèlement, celui de l’explosion du bénévolat, qui montre bien que les Français ont envie d’agir pour améliorer le monde. J’ai créé Make.org pour capter les forces vives de la société civile et les mettre à contribution pour tenter d’apporter des réponses aux problèmes de notre société. C’est follement ambitieux.

Pourquoi avoir lancé la Grande Cause « accès à la culture » ?
La culture permet à chacun de se construire et d’exister, d’abord comme individu, puis au sein de la société. Elle offre à chacun la chance de progresser et favorise l’égalité des chances entre individus. Je crois aussi que la culture est une arme pour affronter les grands changements du futur. Réchauffement climatique, intelligence artificielle… Nous sommes à un tournant de notre civilisation. Dans ce contexte, la culture aide à prendre du recul, trouver le bon chemin, faire croître notre aptitude à la résilience.

En quoi la mobilisation de la société civile peut-elle favoriser l’accès à la culture ?
Je crois que la société civile est la mieux placée pour trouver les idées susceptibles de réduire les inégalités face à la culture. Tout simplement parce qu’elle connaît le terrain ! Cela ne veut pas dire que les pouvoirs publics sont écartés, le ministère de la Culture est d’ailleurs très impliqué dans Make.org. L’idée est simplement que les propositions issues la plate-forme viennent nourrir et enrichir l’action publique. Les suggestions recueillies via Make.org pourront ainsi nourrir le Pass Culture pour les jeunes.