Partenaire de l’association Afghanistan libre depuis 2015, la Fondation Engie soutient des actions visant à renforcer l’éducation des jeunes filles dans les régions du Panjshir et du Paghman. Après avoir participé à électrification de 13 écoles, la Fondation ENGIE a financé un projet de « classes digitales ». Objectif : former les jeunes filles au numérique.

Former des adolescentes au digital, dans des villages où neuf femmes sur dix ne savent pas lire, avec des Talibans qui n’ont pas baissé la garde : le projet est plus qu’innovant… Il est « extraordinaire », pour reprendre l’adjectif de Chékéba Hachémi, présidente de l’association Afghanistan Libre.

Celle que l’on appelle parfois « l’insolente de Kaboul » vit à Paris, depuis qu’elle a fui son pays, l’Afghanistan, alors qu’elle n’était qu’une enfant. Elle retourne tous les ans dans sa terre natale, pour suivre les projets qu’elle a mis en œuvre avec son association. Mieux que quiconque, elle sait combien qu’il faut « batailler pour que les jeunes filles soient formées ». Pour elle, ce combat s’impose comme une évidence. « Je vis aujourd’hui du bon côté de la barrière, question de chance. Si j’étais restée là-bas, j’aurais aimé avoir une Chékéba qui s’occupe de moi ».

Une chose est sûre : les 600 jeunes filles formées chaque année dans le cadre des classes digitales voient leur avenir plus radieux après avoir suivi les trois ans de formation. Elles ont appris à coder et certaines envisagent même de poursuivre leur formation à l’université. Ce devrait bientôt être chose possible : des partenariats avec des universités IT du Panshir et de Kaboul sont en cours de négociation.

« Avant, les petites filles du village étaient rarement autorisées à suivre l’école. Celles qui le pouvaient devaient faire un long trajet avant d’arriver. Maintenant, grâce à Afghanistan Libre, nous avons une école au village. J’ai la chance de faire partie des classes digitales. Je progresse, je suis maintenant capable de parler anglais, de travailler avec un nombre important de logiciels. Mon espoir ? Devenir économiste. Je sais que l’anglais et l’informatique seront essentiels pour atteindre cet objectif. »

Ogay, élève d’une classe digitale

Impact

600 étudiantes de 15 à 17 ans formées sur trois ans, 70% de réussite à l’examen
5 classes pilotes, dont une ouverte en 2019 dans la province de Kaboul
Projet primé en 2019 dans le cadre des Trophées « La France s’engage » (seul projet « hors France » jamais primé)
– Les salles digitales ont fait l’objet d’un reportage lors d’un JT de France 2